Pourtant Munter a toujours critiqué le coin et son livre 3x3 avalanches, sorti en fin des années nonante, le démontre bien. D’ailleurs, je ne sais pas comment tu évalues une pente mais sûrement grâce à la méthode Munter, ou alors ta technique m’intéresse.
Avalanches et prises de décision
La méthode Duclos est bien (et puis la 3x3 aussi, mais un peu trop restrictive pour mon risque accepté)
Je suis d’accord mais le 3x3 est la partie visible de l’ Iceberg. Presque, je dis bien presque, tout ce que l’on utilise aujourd’hui, on le retrouve dans son livre et beaucoup ont participé, par la suite, à l’approfondissement et l’amélioration de ses recherches, comme Duclos. Ce qui est normal car franchement, j’ai beau relire et relire son livre, j’ai pas encore tout compris…
Et bien quand une plaque s’est formée, et qu’elle devrait se stabiliser en 3 ou 4 jours sans croute de regel, la présence d’une croute de regel la stabilise plus rapidement. Le plus souvent, dès que ça regele la 1ère fois (après la 1ère humidification en surface), c’est stable.
S’il reneige par dessus quand c’est complètement regelé, et sans variation brutale de température entre avant la chute et le début de la chute, la nouvelle couche adhère bien, et le tout est stable. La nouvelle couche peut partir en plaque friable pendant la chute, mais qq heures après la fin de la chute ça tient.
Autre cas : de la fraiche est humidifiée par le soleil sur 15cm, puis il neige avec baisse de la température (du genre -10°C), alors qu’elle n’a pas regelé ou qu’elle commençait juste à regeler. Ca va faceplaniser à l’interface transfo/fraiche, formant une couche fragile sous la fraiche. Ca donne une pente moins risquée 30min après la fin de la chute que 12h plus tard. Et ça peut rester instable plusieurs jours, même si la nouvelle fraiche se fait humidifier/regeler en surface à son tour : lorsque la croute se ramollit, la stabilisation par la croute disparait et on retrouve un empilement instable avec la couche fragile qui est toujours là.
OK merci.
C’est plus qu’intéressant! Est-il possible d’avoir plus de précision? Parce que le sujet est plus que vaste, il me semble.
Ah ben non, déjà que j’en ai déjà bien trop dit. Sinon, tout le monde va aller là où le vais. (bon en ce moment, c’est plutôt moi qui vais là où tout le monde va)
En fait, pour la formation de couche fragile en neige sèche, une fois qu’on a compris que la seule chose qui compte, c’est le gradient de température, tout devient simple.
Alors faut que j’étudie ça! Mais bon, ça m’empêche pas de faire fréquemment la première trace.
Les formations de l’ANENA sont pas mal pour en savoir plus, sinon tu as aussi le bouquin « Éléments de nivologie » disponible sur le site de l’ANENA qui est pas mal.
Ce qui est nul, c’est que tous ceux qui viennent parler ici ne sont pas morts.
Cela fausse totalement le propos.
Être mort, ça rend terriblement humble… une qualité qui a malheureusement passablement disparu ces derniers temps.
Ah oui! Ca c’est nul!
Il y en aurait pas…
On voit!
Parfois, pas de propos vaut mieux que trop de propos…
En tout cas quand on meurt, on révise souvent ses théories, je crois…
Merci, l’ Elements de nivologie m’intéresse grandement! Je vais « essayer » de le commander.