C’est rare, mais des amateurs peuvent aussi être condamnés.
Par exemple : le plus expérimenté d’une cordée de 3 amateurs (Cour d’Appel de Grenoble, 21 octobre 2002).
Ou alors : celui qui rappellait la corde quand celle-ci a décroché une pierre (Cour d’Appel d’Aix en Provence, 8 mai 1981).
Il avait un site qui recensait les décisions de justice en rapport avec nos pratiques, mais malheureusement il semble hors-ligne depuis longtemps : Décisions de justice, jurisprudence
Et @Yann87 désolé pour le hors-sujet !
Pour ta question initiale, je pense qu’un point assez important aussi c’est le tempérament des autres membres de la cordée, et comment vous arrivez à prendre des décisions ensemble.
Si vous êtes tous conscients de vos limites, que vous prenez le soin de vraiment bien appliquer les recos de l’ENSA et de Petzl pour la progression sur glacier, et que vous êtes prêts à renoncer aux premiers signaux (mauvais temps, mauvaise visibilité, mauvaises conditions, un membre du groupe qui le sens pas…), ça ne me semble pas complètement déraisonnable (en tout cas personnellement j’ai débuté un peu comme ça).
À l’inverse, ça peut vite être dangereux si vous êtes encordés trop court/trop mou et que l’un tombe dans une crevasse, ou si vous persévérez malgré une dégradation de la météo ou des conditions trop mauvaise (glace par ex.).
Au final, ça reste quand même toi qui juge : n’y va pas si tu ne le sens pas (d’autant qu’avec les séracs sur cette course, il y a forcément une part de risques objectifs).