Je ne connais pas suffisamment le droit pour infirmer ou non ce que tu dis, mais outre l exemple que j’ai mentionné, je te garantis que quand tu es responsable de l encadrement d une activité sportive à risques, en cas d accident, même non mortel mais suffisamment grave, l enquête passe au peigne fin toutes les règles simplement habituelles de sécurité ainsi que la maintenance du matériel, et tu as intérêt à ce que tout ait été fait dans les règles, même des choses qui n’ont aucun lien avec l accident.
Ascension du Dôme de Neige des Ecrins sans guide début juillet
Bonjour,
Evidemment, je suis totalement d’accord avec toi pour les glaciers plats ou de faible pente. Seulement selon mon souvenir, et bien que j’y sois allé il y a longtemps et que le glacier ai probablement bien changé, il y à des parties en pentes tout de même assez raides. Sur un glacier avec des pentes déjà importantes, surtout si elles sont déjà en glace, je préfère avoir 1 personne encordée derrière moi plutôt que 2.
Il me semble qu’une cordée de 3 avait glissé et était tombée dans une crevasse voici quelques années.
Maintenant, avec l’évolution du glacier, tu as sans doute raison. Je ne sais pas, mes souvenirs sont anciens.
PS : Il me semble qu’il y a de longues sections plates ou faiblement pentues et quelques parties raides. Alors, vaut-il mieux être 3 ce qui est plus sûr sur les parties plates ou 2, ce que pense être plus sûr sur les sections raides ? Personnellement, je préfère la deuxième hypothèse en restant attentif et en conservant la corde bien tendue sur les sections plates. Mais chacun voit midi à sa porte.
Les faits : F+, éventuellement PD-
https://www.camptocamp.org/routes/53811/fr/dome-de-neige-des-ecrins-versant-n-voie-normale-
C’est la réponse qu’on apprend la première année de pratique depuis qu’il y a des téléphones. Ensuite, pour la 2ieme année, et si on ne satisfait pas de la réponse, on se forme et on apprend en situation (cad sortir seul le partenaire) en prenant le temps nécessaire. Bien évidement, ça n’empêchera pas de pédaler dans la semoule mais on ira toujours plus vite.
Compte tenue de tes années, il te suffira de te rappeler les nombreuses décennies avant que tu n’ais un téléphone. Aujourd’hui encore, il reste de nombreuses zones sans couvertures.
La phrase que tu as citée n’est pas de François, c’est une phrase du guide du stage initiateur. C’était à une époque où les portables n’existaient quasi pas. Il y avait des radios dans les refuges pour les alertes.
Ne t’en fais pas pour François c’est un pratiquant de longue date dans les Écrins, où il y a encore beaucoup de zones non couvertes.
Si les téléphones n’existent pas, que tu es seul avec ton partenaire, ça va être encore plus indispensable de savoir se débrouiller seul sans appeler le PG. Par ailleurs, le conseil « appeler le PG » ? ? ? Si tu es seul et que tu dois laisser pendu ton partenaire pour marcher 1h seul au milieu des pots pour arriver au refuge et prévenir, ça risque surtout dans mettre un 2ème dans un pot et sans corde, en plus de laisser sécher le 1er pendant plusieurs heures. Il n’y a pas de bonnes solutions. Mais mettre tout en œuvre pour le sortir ne semble tout de même pas la pire des options, hormis s’il est assis tranquille pépère sur un gros pont de neige.
Appeler le PG si tu en as la possibilité (tel qui passe ou refuge à portee) est le conseil donné depuis des années en formation.
Si tu es seul avec ton partenaire ? et que le téléphone ne passe pas et que le refuge est à 1h de glacier crevassé ? Tu risques le suraccident en te mettant dans un pot sans corde. Il faut également être certains que ton point d’ancrage sécurisant le collègue restant seul pendant plusieurs heures, tienne en tension y compris éventuellement au soleil. Il faut également que le collègue ne soit pas suspendue car il risque l’évanouissement, syndrome du harnais …
Chaque situation est différente. Mais laisser le collègue seul suspendu dans le vide pendant plusieurs heures n’est que rarement la moins mauvaises des solutions. Ca fonctionne pas si mal à 4, avec donc 1 cordée cherchant du secours et une personne restant avec le collège. Mais à 4, et donc 3 personnes à l’extérieur du trou, on sort le collègue généralement assez rapidement.
Merci François !
Toi au moins, t’es plus synthétique que l’IA…
(y compris pour ce qui est de l’ascension du Dôme)
Je ne pense pas qu’il soit synthétique, mais plutôt bien en chair et en os !
Je te laisse l’entière responsabilité de ce propos (honteusement tronqué… )…
Ton argument pour les pentes plus raides je suis d’accord que ça peut rentrer en ligne de compte, mais pour les écrins je n’arriverais pas à la même conclusion que toi (et si c’est en glace la question ne devrait pas se poser, demi-tour illico pour des débutants), mais bien sûr et comme souvent ça peut se discuter, pas de souci
1,72m/62kg.
@DT1 est un grand écrivain alors?
Bon moi j’ai fait la barre avec un pote de mon niveau. Je crois qu’on n’avait même pas de quoi faire un mouflage et puis si on avait pas sûr qu’on aurait réussi à le faire. C’est mal certes. On a essayé de respecter les règles de base corde tendue, pas trop court sur le plat et suivi la trace jusqu’à la rimaye du haut. Au-dessus on a un peu improvisé mais c’est pas le sujet qui est le Dôme.
Pas eu l’impression de prendre de gros risque en restant dans la trace et en respectant les bases sur la partie vn Dôme dans les conditions du jour. Grand beau, fréquenté, bonne trace et bonne acclimatation.
On a croisé une famille désencordée sur la partie plate du glacier en redescendant. Là clairement c’était du délire.
Il y a pas mal d’années (années 80) je venais souvent en week-end avec 1 ou 2 copains, on campait sur le glacier sous le refuge Caron. On ne s’encordait pas pour dormir, ni même pour arriver là, mais dans ce temps là le glacier était encore tout bien bouché…
C’est quel glacier ça ?
Honnêtement se balader en famille sur le glacier blanc au-dessus du refuge des Écrins en fin de matinée c’est quand-même n’imp.
C’était sur le Glacier Blanc.
Oui maintenant se balader sur ce glacier non encordé, même dans la partie plus horizontale c’est devenu trop risqué.
C’est un peu différent d’y aller entre potes ou en famille avec de jeunes enfants.
C’est rare, mais des amateurs peuvent aussi être condamnés.
Par exemple : le plus expérimenté d’une cordée de 3 amateurs (Cour d’Appel de Grenoble, 21 octobre 2002).
Ou alors : celui qui rappellait la corde quand celle-ci a décroché une pierre (Cour d’Appel d’Aix en Provence, 8 mai 1981).
Il avait un site qui recensait les décisions de justice en rapport avec nos pratiques, mais malheureusement il semble hors-ligne depuis longtemps : Décisions de justice, jurisprudence
Et @Yann87 désolé pour le hors-sujet !
Pour ta question initiale, je pense qu’un point assez important aussi c’est le tempérament des autres membres de la cordée, et comment vous arrivez à prendre des décisions ensemble.
Si vous êtes tous conscients de vos limites, que vous prenez le soin de vraiment bien appliquer les recos de l’ENSA et de Petzl pour la progression sur glacier, et que vous êtes prêts à renoncer aux premiers signaux (mauvais temps, mauvaise visibilité, mauvaises conditions, un membre du groupe qui le sens pas…), ça ne me semble pas complètement déraisonnable (en tout cas personnellement j’ai débuté un peu comme ça).
À l’inverse, ça peut vite être dangereux si vous êtes encordés trop court/trop mou et que l’un tombe dans une crevasse, ou si vous persévérez malgré une dégradation de la météo ou des conditions trop mauvaise (glace par ex.).
Au final, ça reste quand même toi qui juge : n’y va pas si tu ne le sens pas (d’autant qu’avec les séracs sur cette course, il y a forcément une part de risques objectifs).
Il y a eu le fameux accident du Devenson qui en son temps avait fait couler beaucoup d’encre, l’encadrant était un initiateur bénévole du CAF. Il y a eu trois condamnations: l’encadrant, le responsable du séjour et le président de la section du CAF…