Posté en tant qu’invité par KRIS:
Je soutiens le projet de réhabilitation des grandes voies du Caroux car ces vieilles dames ont bien besoin d’une petit lifting !
Depuis l’origine de cette réflexion (1997), il a toujours été mis en avant l’impératif de conserver le caractère montagne de ces voies. Il n’a jamais été question d’un équipement de type « site sportif » qui les dénaturerait et ferait perdre au Caroux ses lettres de noblesse.
Ce projet n’est motivé par aucune pression extérieure (même si le classement Natura 2000 de la quasi totalité du massif a contraint à accélérer un peu les choses) ni aucun enjeu économique ou financier. Il est né de la volonté de grimpeurs locaux investis dans la gestion des sites.
Depuis 1912 (les connaisseurs de l’histoire du massif comprendront cette date), le Caroux a changé. Force est de constater qu’au fil des ans, des pitons ont été rajoutés un peu partout, des plaquettes sur gougeons ont fleuri, des voies nouvelles ont été ouvertes, d’autres ont cessé d’être parcourues, la végétation a poussé, les sentiers d’accès se sont dégradés … (je n’ai pas souvent vu de grimpeurs user du sécateur … à part quelques locaux très impliqués … n’est-ce pas Claire !)
Avec l’aboutissement de ce projet, j’aime à penser que le massif retrouvera enfin de belles voies faciles expurgées de tout équipement vétuste ou superflu, d’autres voies plus engagées dans lesquelles quelques points fiables remplaceront ces vieux pitons rouillés dans les endroits où la pose de coinceurs ou de friends n’est pas possible, que la pratique de l’escalade dans ces grandes voies ne sera plus réservée à quelques (rares) « TAistes » chevronnés … ou à quelques fous acceptant de mettre leur vie en péril (sic forum).
Qu’il y a place ici (et peut-être plus qu’ailleurs) à une diversité et une pluralité des styles de grimpe.
Je pense sincèrement que ce conventionnement et que l’équipement (très limité mais fiable) permettront à tout grimpeur débrouillé dans la pose de coinceurs de découvrir sereinement l’essence même de l’escalade en terrain d’aventure.
Je ne comprends pas que l’on s’enflamme pour cela et qu’on délivre des contre-vérités sur la finalité d’un projet (qui n’est ni écrit et encore moins finalisé) qui vise avant tout à améliorer et à assurer la pérennité de notre terrain de pratique dans un contexte où les réglementations sécuritaires ou environnementales font peser de plus en plus de contraintes sur les activités de pleine nature et sur nos libertés.
Alors, un grand merci à Henri, à Daniel et à tous ceux qui s’investissent et oeuvrent pour ce projet …
et en mémoire à Jean-Louis.
Un grimpeur Carousien 
(qui n’a jamais été consulté par certains intervenants de ce forum au sujet de l’équipement à mettre en place dans des sites d’escalade des Pyrénées, des Alpes ou d’ailleurs !)