Avenir des magazines montagnes

Le Net a porté un coup à la presse en général et encore plus à la presse spécialisée.

‹ Alpes Mag › et ‹ Alpes loisirs › touchent un public assez large mais un titre plus ‹ sportif › comme MM tire à combien d’exemplaires ?

Posté en tant qu’invité par Swisstrekker:

Triste constat que de voir un magazine risquer de disparaître à cause de l’impéritie de sa maison d’édition. MM est sans doute l’un des meilleurs magazines francophones consacrés à la montagne même si je trouve « Les Alpes » meilleur, bon il faut aussi dire que ce dernier bénéficie des moyens financiers importants du CAS et qu’il est traduit en trois langues.

En montagne, quand tu fais une connerie, la plupart du temps c’est toi qui payes cash et cher…
Le capitalisme, c’est le contraire: les gars qui se plantent se débrouillent pour faire casquer les autres, notre société se casse la gueule à cause de ça!
Montagnes Mag, c’était plutôt mieux ces temps ci, bien que je regrette aussi Vertical et alpirando!

20.000 ex vendus
http://www.ojd.com/adherent/3654

[quote=« fr4nço1s, id: 1012079, post:13, topic:98274 »]20.000 ex vendus
http://www.ojd.com/adherent/3654[/quote]

J’ai pas tout compris :
Tirage : 35.000 => ils vont où les 15.000 exemplaires de différence ? A la poubelle ?

[quote=« âlex, id: 1012082, post:14, topic:98274 »]

[quote=« fr4nço1s, id: 1012079, post:13, topic:98274 »]20.000 ex vendus
http://www.ojd.com/adherent/3654[/quote]

J’ai pas tout compris :
Tirage : 35.000 => ils vont où les 15.000 exemplaires de différence ? A la poubelle ?[/quote]
oui
pour vendre 15000 exemplaires en kiosque tu dois en mettre au moins le double en rayon

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Ouais bof, de toute façon aux yeux de certains les capitalistes seront toujours critiqués. Soit ils gèrent bien et sont accusés de rechercher uniquement le profit, soit ils gèrent mal et ils sont accusés de faire porter le chapeau à d’autres.
Comme dit la Baltringue, on ne connait pas le fond de l’affaire. Il y a sans doute un conflit de personnes. C’est malheureusement humain.
J’espère que MM survivra avec la même qualité qu’aujourd’hui…ou qu’il coulera au profit d’un nouveau magazine de qualité équivalente.

Z’ont qu à sortir une version iPad de leurs trucs, parait que ca va sauver la presse :rolleyes:

Vu sur le site « kairn.com » cet avis concernant les conditions de travail de l’équipe de journalistes du journal et leur appel à un soutien:

"Chronique d’un sabordage à Montagnes Magazine Montagne
Samedi 10 Avril 2010 20:49
Depuis plusieurs années, la rédaction de Montagnes Magazine fait tout son possible pour préserver la qualité de ce titre de référence dans la presse montagne, tandis que les dirigeants de la société Nivéales ne cessent de limiter ses moyens.
La dégradation des conditions de travail, les retards de paiement de nombreux collaborateurs, et la multiplication des ardoises sont devenus d’autant plus injustes et incompréhensibles que notre titre a su garder la confiance de ses lecteurs et des ventes pérennes dans l’univers très dégradé de la presse. Notre magazine réalise les meilleures ventes en kiosque des éditions Nivéales, dont il reste de loin le titre le plus rentable. Sa contribution (recette moins charges) moyenne annuelle à la prospérité de l’entreprise représente plus de deux fois la masse salariale de la rédaction et quatre fois le meilleur bénéfice annuel de la société ces cinq dernières années.
Traversant des difficultés financières sérieuses suite à des investissements hasardeux dans des opérations de prestige se traduisant en fiasco, les dirigeants de la société Nivéales, Jean-Pierre Roger et Pascal Maltherre, ont décidé d’en demander encore un peu plus à la « vache à lait », quitte à la faire mourir. C’est ainsi que notre rédacteur en chef se voit convoqué pour un licenciement à « motif économique », sans remplacement, et que notre secrétaire de rédaction se voit sommée d’accepter 63% de travail en plus !
Cette réorganisation brutale réalisée sans le moindre dialogue social va porter atteinte à la qualité éditoriale de notre magazine et traduit un profond mépris de nos lecteurs et du métier de journaliste. Elle s’inscrit dans une logique d’élimination des représentants du personnel. Parmi les quatre rédacteurs en chef que l’on projette de licencier, deux sont des élus du comité d’entreprise. Ils sont aussi les animateurs des titres les plus rentables de la société…
La rédaction ne peut plus rester silencieuse face à ce sabordage de Montagne Magazine, car nous pensons qu’il n’y a pas d’avenir pour la presse sans un journalisme de qualité.

A grenoble, le 8 avril 2010

La rédaction de Montagne Magazine
Philippe Descamps, Brigitte Luttiau, Olivier Moret, Manu Rivaud, Leila Shahshahani"

[edit modération: sujets fusionnés]

je n’ai pas trop compris comment les soutenir
ceci dit j’ai trouvé le blog d’une des journalistes, ou on peut poster des commentaires de soutien

Posté en tant qu’invité par Magazine:

La question de fond me semble plutôt : est ce que la presse montagne classique (payante) a encore une place économique à l’heure du web ?
Le créneau se réduit d’année en année pour cette presse classique coincée entre les magazines gratuits, le web et des revues/livres haut de gamme.

J’ai toujours conservé le hors série de Vertical numéro 100 ou d’autres numéros cultes d’un très bon niveau rédactionnel. Mais, les magazines actuels n’arrivent pas à la cheville de ces numéros. La nouvelle version de Vertical essaie de sortir des marronniers classiques et périodiques publiées habituellement. Mais, ce n’est pas très épais et très très vite lu : 30 minute dans le kiosque de la gare/aéroport.

Un nouveau modèle économique reste probablement à trouver pour être rémunérer en faisant un travail rédactionnel de qualité. Mais, il me semble certains que les clients du 3ème millénaire ne payera plus pour ce qu’il trouve ailleurs gratuitement.

[quote=« âlex, id: 1012082, post:14, topic:98274 »]J’ai pas tout compris :
Tirage : 35.000 => ils vont où les 15.000 exemplaires de différence ? A la poubelle ?[/quote]

Il y a peut être les abonnés dans le lot ?

[quote=« Hydra, id: 1012225, post:21, topic:98274 »]

[quote=« âlex, id: 1012082, post:14, topic:98274 »]J’ai pas tout compris :
Tirage : 35.000 => ils vont où les 15.000 exemplaires de différence ? A la poubelle ?[/quote]

Il y a peut être les abonnés dans le lot ?[/quote]
faut lire les réponses: http://forum.camptocamp.org/viewtopic.php?pid=1265111
t’as abusé du pessac?

en gros, le tirage c’est:
les abonnés + les ventes en kiosque + la VPC + les envois gratuits + les invendus (essentiellement en kiosque)
donc 15.000 invendus qui partent à la poubelle, ça m’étonne pas

pas d’autre solution que le « dual news », c’est à dire une interractivité entre le mag papier et un site web (un article est écrit, puis est publié sur le net ou imprimé ou les deux à la fois)
ce qui suppose de pouvoir être lu sur tous les supports (PC, mac, ipad etc…)
et que ces investissements puissent être payés par les lecteurs ou les annonceurs publicitaires…

Alors ce n’est pas la peine de l’acheter, faut faire les poubelles :stuck_out_tongue:

Posté en tant qu’invité par guilliorit lionel:

… j’ai conservé depuis des années (20 ans), a peu pres tous les alpirando (n°1…) , montagne mag et vertical… enfin pas mal de revues… si un club ,une assos est interressé par toutes ces revues, je veux bien tout leur donner mais sans trier -gratuitement bien sur…

Posté en tant qu’invité par invendu:

[quote=« Olivier-C., id: 1012257, post:23, topic:98274 »]

Alors ce n’est pas la peine de l’acheter, faut faire les poubelles :P[/quote]
c’est qu’une façon de parler, en fait le papier est recyclé

Posté en tant qu’invité par JPB:

Pour Nivéales …

Editorialement , il n’en coute pas plus cher de créer un ‘’bon’’ magazine qu’un mauvais . La qualité , c’est un choix d’entreprise et le reflet de ce que les éditeurs pensent de leurs lecteurs potentiels .
Ils se créent donc une ‘’niche’’qui les accueille jusqu’à ce que la situation économique globale ou les goûts du lectorat se modifient .

Pour Niveales, c’était à prévoir … je ne suis pas dans les souliers des patrons ( dommage car ce serait différent ) mais il est clair qu’ils n’ont pas su s’adapter à la réalité des médias écrits.
Chacun sait que les revenus de publicité fondent au soleil . Chacun sait qu’il faut être plus attractif et donner dans la qualité mur à mur . Chacun sait qu’il faut être imaginatif et offrir un produit qui se démarque non seulement dans son créneau mais aussi dans le milieu de l’édition. A choisir, les annonceurs ( qui, eux, paient leurs dû en retard ) iront toujours vers le produit qui offre le meilleur facteur WOW .

Il fallait évoluer AVANT son temps… élargir sa base d’annonceurs ( jamais fait ) , offrir de nouvelles rubriques , être plus ‘’people’’ ( hélas ) , faire converger différents médias et différentes activités en temps réel , créer l’évènement , aller là où sont les lecteurs et parler d’eux , créer des groupes d’intérêts , ne plus travailler au râteau à feuilles mais au chasse-neige .

Pas difficile mais terriblement complexe quand on se sclérose dans son rôle tellement sérieux de Maison d’Edition et de Journalistes . Au diable les étiquettes !!! Sortez de votre prose verbeuse et de vos schémas d’affaire appris à l’université.

Vous survivrez alors comme entreprise et on aura enfin quelque chose de bien à lire.
Personne dans cet univers n’attire ma pitié . Je ne sais combien de fois j’ai répété le refrain plus haut en sachant comment ça se terminerait . Si Nivéales a d’autres questions existentielles …

Ah oui : on me suggère par ailleurs une rubrique Sodoku dans le Grimper …. Ca prendra alors plus de 30 minutes à lire …

C’est quand même un peu la gabegie que 40% d’un tirage parte au pilon. Y a pas un pb dans le modèle, là ?
J’entendais ce matin à la radio que le mode de consommation de la presse écrite a beaucoup changé avec l’arrivée d’internet : les lecteurs ne « consomment » plus un journal ou un magazine en entier mais prennent ce qui les intéressent sur le web : un article par ci, un article par là. Pareil pour la musique : on achète plus d’album mais des morceaux. Le modèle des magazines montagne a du plomb dans l’aile à cause de ça aussi.

la variable d’ajustement c’est le nombre de journalistes employés à plein temps
selon s’ils sont 1 ou 2 ou 3 ou 4 , ça fait quelques dizaines de milliers d’euros en plus ou en moins chaque trimestre, et donc quelques milliers d’exemplaires en plus ou en moins à vendre

Posté en tant qu’invité par JPB:

Je préfère mettre l’emphase sur la qualité des journalistes plutôt que sur la quantité Et , encore plus , sur l’apport de contributeurs doués .
Ces derniers ne sont pas sur une liste de paie permanente , n’ont pas de ''charges ‹  › au bout de leurs noms .

La qualité passe par des écrits de choix et non par une liste d’employés à n’en plus finir .