Chasse, activités en montagne et environnement

Etude, c’est vite it.
On ne peut pas juger ce document qui ressemble à une plaquette publicitaire.

Et ça continue, STOP!

Et celui-la c’était un chasseur, donc même entre eux ils ne sont pas capables de faire attention de ne pas se tuer…

pourtant, les battues, c’est organisé entre autres pour que les participants ne puissent pas s’entretuer: tireurs en ligne, visibles les uns des autres, rabatteurs hors de portée …
comment ne pas penser à des assassinats devant pareille hécatombe ?

Bonsoir,

Entre eux, ça me choque moins. C’est triste pour eux, mais c’est un décès dans une activité qu’ils ont choisie, avec des risques qu’ils connaissent. Quand un grimpeur décède par accident d’escalade, éventuellement en entrainant un compagnon encordé, est-ce qu’on souhaiterait que des chasseurs demandent l’interdiction de la grimpe ? En sens inverse, je respecte leurs choix, et je considère que c’est à eux de savoir quels risques ils prennent et acceptent. Etant étranger à la chasse, la seule chose que je leur demande, c’est de savoir organiser leur activité sans tuer ou blesser des gens qui n’ont rien à voir avec leur pratique.

Bernard

La nature, à travers son observation, les balades ou les ascensions, est très vite devenue pour moi une amie, une nécessité, un baume, une joie, une exaltation, une contemplation, une aventure …

Affrontant actuellement la maladie, je ressens plus nettement encore ce sentiment et ce besoin.
Notamment, je prends davantage conscience du caractère bénéfique des arbres, des plantes, de la terre, mais aussi des petites choses fragiles et éphémères …
Je ressens de la gratitude, de l’empathie, envers la nature, qui nous fait vivre.
Je m’y sens bien, ce qui m’aide sans doute à guérir.

La plupart des chasseurs par loisir disent aimer la nature.
C’est sans doute vrai pour certains, au moins par certains côtés, mais quand même c’est l’aimer d’une manière singulière puisque l’un des objectifs principaux demeure celui de tuer, tout en perturbant cette même nature, par la tuerie mais aussi, le bruit, l’agitation, le piétinement hors sentier, même si bien sûr les pratiques sont très variables d’un chasseur à l’autre.

On avance la nécessité de réguler, notamment pour les sangliers et cervidés, mais ça cache tout de même mal le plaisir, la pulsion, de faire feu et tuer.

Tout en m’efforçant d’être le plus respectueux possible, j’ai conscience de rpovoquer moi-même une certaine perturbation simplement en allant dans la nature, mais du moins je ne vais pas jusqu’à faire le boucan d’un fusil, de tuer à dessein et je suppose que la perturbation que j’occasionne est généralement et globalement bien moindre que celle engendrée par la chasse.

J’espère que, de plus en plus, des chasseurs se rendront compte qu’il y a d’autres manières exaltantes et plus douces d’évoluer dans la nature, à commencer par l’amour de cette vie, déjà devenue si fragile en raison des conséquences négatives des activités humaines.

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Tout est là. Je pense que pour une infime partie des chasseurs il y a une pulsion à canaliser, et pour une plus grande majorité une envie de puissance via une forme de destruction. J’aimerais avoir des avis de psychiatres sur ce sujet, autres que des explications sexuelles et maternelles…

C’est votre lecture de leurs comportement, pas une vérité absolue.
Je suis spéléo, est-ce que c’est pour le plaisir de ramper dans la boue, ou sur des cailloux pointus ? Non, et pourtant bcp de non spéléos voient la spéléo comme ça
Aucun chasseur ne m’a jamais mis en avant de « plaisir de tuer ». Ca semble plutôt un passage nécessaire pour aller au bout d’une certaine quête : il va chasser du gibier, il espère bien en ramener, mais s’il n’en ramène pas ca ne l’empêche pas de passer une bonne journée.
Comme le ramping ds la boue est parfois un passage obligé pour autre chose… Je l’accepte, mais ca n’est pas ce que je recherche.

Je respecte beaucoup tes avis plein de sens et de nuances mais s’il n’y a aucun plaisir de tirer pour tuer, pourquoi appuyer sur la gâchette, qui va perturber la nature et prendre une vie?

Evidemment qu’il s’agit d’un plaisir peu avouable, voire qu’on ne veut pas s’avouer.

Loin de moi l’idée de résumer toute chasse à ce seul but.
Il y en a bien d’autres possibles: La rando dans la nature, les compagnons, le jeu, l’aventure …
C’est évident pour un certain nombre, peut-être la plupart … mais dire qu’on tue sans nécessité et sans plaisir, hum, hum! C’est dur à faire avaler.

Au moins, il serait plus honnête d’admettre que c’est contradictoire de dire aimer la nature et tuer, sans nécessité, des animaux sauvages qui en font partie intégrante.

A tout prendre, pourquoi ne pas tirer avec des moyens non létaux, de même que certains emploient des balles de peinture dans des simulations de batailles militaires, ou de même que certains pêcheurs à la mouche, relâchent la plupart voire tous les poissons qu’ils prennent?

Le mieux encore serait de tirer … de belles photos!

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Je me méfie des « évidences »…
Est-ce que pour toi les spéléos sont en fait des masochistes qui prennent plaisir à ramper dans la boue ?

Autre mauvais nouvelle, pour ceux qui ne sont pas végétarien, avant de manger de la viande on a tué un animal. Est-ce plus cruel de tuer un porc une vache ou un mouton en abattoir que de flinguer un oiseau ou un sanglier ?
De mon pt de vue, non.

Et à mon sens, l’objectif du chasseur est surtout ds la traque. Le coup de feu est un bonus, le fait de ramener le gibier la cerise sur le gâteau.
Je ne suis pas chasseur, mais c’est comme ça que je le comprends…

Tirer … pour manger de la chasse ! Ça me semble une explication suffisante (pour certains chasseurs en tout cas). À moins que tu défendes la thèse que tous les non-vegan aient des pulsions de meurtre.

Oui, c’est une raison recevable pour certains chasseurs, je n’y avais pas songé, je l’admets …

Mais le plaisir d’abattre demeure au minimum une hypothèse importante concernant un certain nombre …

Et je continue à penser qu’il est paradoxal de dire aimer la nature en la perturbant par des tirs et en tuant des animaux qui en font partie, et ce, 20, 30 ou plus de fois par saison …

Bon, on pourra répliquer qu’on aime les animaux sauvages … dans son assiette! Ce serait plus honnête.

Certe, mais faire attention à ne pas confondre un certain nombre, et un nombre certains.

Je suis le premier à vouloir réglementer la chasse, considérant que son emprise est trop grande (les panneaux «partageons la nature» avec 6 jours de chasse par semaine) et que 2-3 individus sont dangereux. De là à prétendre que la plupart des chasseurs sont là avant tout pour abattre des êtres vivants, il y a un pas que je ne franchirais pas.

L’amour de la nature des chasseurs peut penser paradoxale, mais que dire des randonneurs, grimpeurs, skieurs de rando, … qui prennent leur voiture, font des centaines de kilomètres, dérange la faune et la flore locale, parfois en passant de manière interdite dans des réserves, et laissent leur déchets sur place ?
Peut-être ne rentres-tu pas dans cette description, mais ce sont malheureusement des comportements qui existent, y compris de la part de gens qui disent aimer la nature.

Perso, je vais toujours dans les Alpes par le train et d’autres TP, je bivouaque avec donc une empreinte faible, mais par ailleurs, je voyage pas mal avec l’avion, j’ai un mode de vie occidental, pas terrible pour l’environnement.

J’apprends à reconnaître mes contradictions, ce qui est la base de la sincérité envers les autres et envers soi-même.
Je peux dire ou penser des bêtises, des inexactitudes, je peux être contradictoire comme la plupart mais je n’ai pas la tartufferie de prétendre que je suis moralement, éthiquement exemplaire et que je suis un grand ami de la nature.
Si j’en étais un, je vivrais comme un Kogi ou un Shuar des Amériques!

Je trouve simplement gonflé de se faire passer pour plus beau et cohérent qu’on ne l’est.

Le pur masochisme, a priori, c’est aimer la souffrance.

Le sport, les activités en montagne ou autres, c’est l’acceptation de la souffrance pour un plaisir encore plus grand que te procurent la victoire, l’émerveillement, la quête, l’aventure …

Je persiste à voir la détonation d’un fusil et la tuerie par loisir comme une atteinte excessive et brutale à la sérénité, à la marche éternelle de la nature … Mais je ne dis pas que tous les autres « usagers » de la nature sont toujours propres sur eux, tant s’en faut, cependant il y a tout de même des manières plus douces, discrètes, reconnaissantes envers la nature qui nous fait tous vivre, d’évoluer dans cette dernière.

Pour ça je suis d’accord avec toi.
Mais si pour certains (comme moi) la quête d’une belle image est un moteur suffisant, pour d’autres, c’est le plaisir d’un bon plat.
Et non « celui de tuer »…

Là, j’admets et je corrige en partie mes dires précédents (c’est l’intérêt d’un dialogue ouvert et sincère), c’est une motivation plus avouable… mais ce bon plat s’obtient quand même au prix de cette brutalité au sein de la nature et aussi envers d’autres usagers, possiblement plus doux, plus discrets et généralement moins dangereux.

C’est vrai, mais vu le nombre de victimes de la route pdt les we, bcp de loisirs payent aussi un prix sur la vie des autres.
Si je vais faire du vélo, je risque bcp plus de me faire renverser par une voiture que de prendre une balle perdue…

Cet argument a de la pertinence mais il y a une différence notable, pour moi en tout cas:
La chasse tue ou perturbe au sein même de la nature, ce qui est d’autant plus pénible…
Quand je suis en ville ou du moins dans une zone construite, sur une route, j’admets plus le stress, le bruit, la pollution … moins quand je me promène en pleine nature, pour chercher la paix, la tranquillité, la sérénité.

alors, pourquoi ne tire t il pas …des photos ??

hum … comparer le fait de ramper dans la boue avec le fait de tuer volontairement un animal, il faut l’oser
je serait surpris que la plupart de tes collègues spéléos soient d’accord

ben oui:
ils en ont trop honte

pour moi, il y a une énorme différence entre un porc et un sanglier:
le porc a été engendré, est né, a été élevé par ou sous la surveillance de l’homme, dans le but exclusif d’être mangé par l’homme
alors que le sanglier est une vie libre et naturelle

mais pour cela, il existe des restaurants
et il existe aussi du gibier d’élevage
le même que les chasseurs relâchent pour avoir ensuite le plaisir de le tuer

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