Secours hiver 2018 au Nanga Parbat

J’aurais tendance à dire la même chose. Etre sans gants à cette altitude est vite insupportable, pour les lunettes c’est plus délicat…
Une connaissance m’avait dit s’être gelé légèrement la cornée sur l’ascension de l’Aconcagua, quelques secondes après l’arrivée sur l’arête W sommitale (passage d’une face N aux température « clémentes » à un froid sec polaire porté par les vents de sud + temps de réaction certainement plus long que d’habitude).

Il semblait faire froid sur le Nanga Parbat par contre ils étaient protègés du vent…mais pas au sommet ( ce qui dit Eli dans envoyé spécial)… ce qui facilite les choses pour retirer un moment gants ou lunettes… ce qui devait être probablele le cas d’Eli le temps d’une vidéo lors de ses arrêts pendant l’ascension.

Le problème ce n’est pas tellement cette histoire de secours qui n’est jamais arrivé mais de savoir pourquoi Tomek est arrivé au sommet complétement grillé. Peut être savait-il lui même qu’il n’aurait pas la force de redescendre mais l’envie d’atteindre le sommet était trop forte pour sa septième tentative

Merci pour le lien vidéo qui m’a permis de voir le reportage que j’avais raté. A noter qu’il ne verse pas dans les clichés.

Je savais par ailleurs que le sauvetage réalisé par les deux Polonais était un exploit ahurissant, mais à la vue des images c’est encore plus impressionnant.

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Effectivement Tomek est visiblement allé au bout de lui-même, et cette fois-là, c’était trop loin.
Il aura néanmoins accompli son rêve, l’aboutissement au sens littéral du terme.

tout juste reçus et sns commentaires :

Un message d’Elisabeth Revol:

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Fin des polémiques et extrapolations ?

Non non, ça va repartir gentiment, dès demain sans doute…

C’est resté décent,
merci à tous ceux qui ont mis des liens pour aider à comprendre.

J’aimerais lire le Polonais,
et jauger les réactions de leur côté.
Je lis le Guardian,
leur article est lamentable:
Elisabeth n’aurait pas retrouvé sa chaussure après ses hallucinations.
Le nom de ses sauveteurs n’est même pas cité.

Il y a un truc que je ne comprends pas trop ,
c’est la rapidité de prise en charge financière du cout des secours par les autorités Polonaises.
C’est parce que l’alpinisme d’état est encore récent là bas?

Pour le fait qu’ils aient fait l’avance plus vite et plus gros que la France, il semblerait que c’est lié aux réserves d’argent liquide dans les coffres de chaque ambassade. Pour le fait qu’ils ne demandent pas le remboursement sur la partie crowdfunding je ne sais pas.

J’avais lu au début le contraire. Ca a évolué?

C’est l’inverse c’est la France qui va se faire rembourser sur la partie crowdfunding …
La Pologne quand à elle va payer .
Un geste tout à leur honneur.

Cela montre peut être aussi, le fossé qu’à l’opinion publique sur l’alpinisme entre ces 2 états ?

Oui, un grand fossé entre les polonais et les français. j’en discutais avec des polonais en 2013 au Daulaghiri (dont certains présents sur leurs hivernales) qui ne comprenaient pas le dénigrement des français sur les 8000 même les voies normales, quand on comparait nos moyens (amateurs, très limités de notre côté, contre un gros soutien de leur côté en matériel, sponsors, soutiens etc)

http://www.montagnes-magazine.com/actus-nanga-parbat-temoignages-crowdfunding-petition-meilleur-sauvetage-2-0

Article très intéressant avec l’ambassadeur du Pakistan à Paris; Moin-ul-Haq. On peut regretter le « cash on the table » mais visiblement la facture correspondant au montant des impayées de la part des expéditions, assurances, ou ambassades est longue comme le bras…

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Merci pour le partage de cet article qui donne un éclairage beaucoup plus net sur la logique et l’enchaînement des événements du coté Pakistanais.
l’espoir un temps de pouvoir envisager la possibilité d’un secours et l’attente insupportable, d’un coté, la diversité des acteurs à coordonner et l’immense complexité de la tache, de l’autre.

L’article donne un éclairage complémentaire, mais les commentaires sont affligeants.
Je fais partie de ceux qui trouvent qu’elisabeth Revol aurait mieux fait de se taire plutôt que de dénoncer la lenteur des secours ; mais je m’efforce de croire que c’était dû au traumatisme subi là haut quelques jours plus tôt.

Par contre, lire que les gens qui prennent des risques doivent assumer eux-mêmes, que le secours gratuit en France ne devrait pas l’être etc me révulse. Dans ce cas, stoppons vite aussi la sécurité sociale et les mutuelles: nous avons tous 100% de chances de mourir, et il y a toujours un coût pour la société.

Oh, @hedera, fais pas ton outrée, tu sais bien que les commentaires de journaux en ligne sont un repaire de reacs/fachos en tous genres juste là pour déverser leur fiel sur tous les sujets de société (ou pas).

Merci pour l’article. Cela confirme mon pressentiment: tout le monde (ambassades, Denis et Adam, pilotes et administration pakistanaise) a fait du son mieux, dans les limites de ce que permettait la ligne de conduite de chacun, pour aboutir à ce sauvetage miraculeux. Tomek n’était pas sauvable, et le bilan s’est limité à un mort. Vu les circonstances, c’est à peine croyable. Bravo à tous!

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Des nouvelles d’ Elisabeth Revol ?