Jean Michel Cambon (ECI) et C2C

Et c’est là que les masques tombent.
Oui l’utopie me fait rêver et je la pense réalisable. Moi, je pari sur l’intelligence de mes copains grimpeurs et je refuse une société fliquée, expression la plus imbécile de la vie en société.Je pense que ta direction est un hold-up sur des centaines de millier de voies créées par des millions d’heures de bénévoles, sur toute une histoire qui de Preuss en passant par Paragot, Alain et Eldinger… ne prônaient pas une escalade à la soviet. Que ta vision d’un monde propre, simpliste et réglementé et déjà sur terre sous la forme des SAE. Mais hormis ce terrain adaptait à l’expression totalitaire et commerciale de ta vision celle-ci reste une dystopie en site naturel.
Que cette vision ne va que vers un enfermement: permis de grimper, autorisation d’équiper, permis d’équipeur, normes, réglementations, contrôleurs de la norme, organismes de certification, experts, interdictions, budgets, financements, rentabilités, tickets, droit d’entrée, consommation…
Ce monde là ne me fait pas rêver, il manque de générosité et d’ouverture… je resterais un voyou hors la loi et je grimperais en cachette sur des falaises oubliés par ton monde.

16 Likes

Eh ben !.. Je constate que l’escalade est rentrée dans le rang. Le petit doigt sur la couture du pantalon et je ne veux voir qu’une seule tête. Lit au carré et faut que ça brille.

Soyons juste, seulement dans la tête de certains !!

Un champ avec les « topos similaires qui pourraient vous intéresser aussi », façon Amazon ou Fnac, pourrait représenter une solution alternative.

1 Like

Oh non pas ça !!! Y a rien de plus pénible que les suggestions publicitaires !!!

L’accès payant existe déjà ds de multiples sports.
il me semble que c’est déjà le cas ds certains pays du nord de l’Europe.
Et ca m’évoque les parcs naturels payant ds certains états.
Est-ce vraiment choquant de payer pour entretenir le terrain de jeu, si les grimpeurs sont parties prenantes de l’organisation ?

Il faut arrêter de fantasmer : tout a un coût, l’entretien des sentiers, des parkings, l’entretien des voies, celui des refuges.
La question finit toujours pas « qui paye, comment » ?
Ca peut être les impôts, mais est-ce normal que les non grimpeurs payent pour nous ?

Le système bénévole arrive a ses limites, et à mon avis le montant n’aurait pas besoin d’être bien haut.
Le cout d’une entrée en salle pour grimper toute l’année dehors, serait-ce si insupportable ?

Et si on supprimait, par exemple, qq « voyages d’études » à qq parlementaires ou élus de tous bords ? Il y aurait largement de quoi entretenir toutes les falaises de France et de Navarre. Ce ne sont pas les sous qui manquent mais une volonté politique.
D’autre part, mes divers impôts, taxes et cotisations servent à entretenir un certain nombre de structures où je ne fous jamais les pieds. Est-ce choquant ?

Perso, ce qui me choque, c’est qu’une petite partie de la population revendique d’être financée par les autres.
Je le comprends pour l’école, les vieux, les malades ou les chômeurs, parce qu’on y passe tous.
Je comprends qu’on finance des voies de communication, ou des stades.
Je le comprends pour des sites d’initiation, ou de pratique basique, pour l’escalade comme pour le reste.

Mais pour des couennes dans le 7, ou des grandes voies, je ne vois vraiment pas pourquoi le gros de la population nous financerait ça ?
Je voudrais qu’on m’explique la logique ?

  • Non, le système bénévole n’arrive pas à ses limites… 3 ou 4 copains qui rééquipent une grande voie de temps en temps c’est pas la mer à boire financièrement et techniquement parlant…
  • Non, je n’aspire pas à une escalade payante, encadrée, normée. La grimpe c’est tout le contraire, un espace ou chacun est encore libre d’aller quelque soit l’équipement en place ( age, disposition, état ). Si l’équipement est bon, on en profite. Si il commence à craindre, on se prend par la main et on va remplacer ce qu’il faut… Je parle de vieux goujons ou broche évidemment. C’est à chacun d’évaluer ses capacités et l’état de l’équipement avec discernement. Trop facile de râler, plus difficile de se bouger le maffre…
    C’est comme ça la vie, on se bouge, peu importe ce qui vient après, certains critiqueront ( alors qu’ils n’ont rien fait… ), d’autres tireront la couverture à eux ( j’étais là, je l’avais vu, je l’avais deja dit, heureusement que je l’avais dit sinon ils n’auraient rien fait, ahahah ), d’autres profiteront gratuitement… ( hé ben oui, quand on équipe ou rééquipe on le fait principalement par altruisme en pensant au plaisir des autres, si on le fait en pensant à autre chose, mieux vaut aller à la peche…)
6 Likes

Tout à fait, mais ça marche dans les deux sens, ça implique d’écouter les grimpeurs ayant une vision différente de la tienne, ou les assocs de protection de la nature… :slight_smile:

Je n’arrive pas à me faire un avis sur ton idée de permis/licence, mais je ne suis pas trop pour une fédération assurant la responsabilité en cas d’accident, pour moi il faudrait plutôt changer la loi, et après à chacun de se responsabiliser en prenant une assurance individuelle. (Après je dis ça, je n’ai aucune idée de combien ça pourrait coûter, peut-être que ça me ferait y réfléchir à deux fois.)

Ben, mes impôts payent des tas de choses que je ne cautionne pas le moins du monde, comme les stades pour les JO (ils savent plus quoi en faire à Londres) ou des coupes du monde qui sont des gouffres financiers et ne serviront plus une fois la manifestation passée, la F1 (pour ne parler que des loisirs)… Je ne dis pas forcément que les équipements d’escalade doivent être financés par les pouvoirs publics (je n’ai pas vraiment d’avis là-dessus, mais si certaines communes veulent se lancer pourquoi pas, cf. Orpierre), mais je ne pense pas que le coût en serait choquant par rapport à d’autres pratiques. Et l’équipement de sites d’escalade, même dans le 7, peut avoir des retombées financières intéressantes pour les communes locales, prends les gorges du Tarn par exemple, idem pour les grandes voies (Jonte, Verdon…). (Même si je ne suis pas dupe et que je sais bien que beaucoup de grimpeurs essayent de dépenser le moins possible.)

Sur le coût de l’équipement et du rééquipement, ne pourrait-on pas, dans un premier temps, envisager d’arrêter d’équiper/de rééquiper ce qui est (plus ou moins) facilement protégeable ? Un site comme Penhir me paraît assez exemplaire de ce point de vue, il doit y avoir à peu près autant de voies équipées que non équipées et ce, dans tous les niveaux. Sans forcément viser un objectif de 50/50 sur tous les sites sportifs,certains s’y prêtant moins bien que d’autres, c’est une piste qui ne me semble pas farfelue (même si ça ne suffirait pas à pérenniser le financement de l’équipement), surtout qu’on parle de la France, pas du Luxembourg, y’a suffisamment de caillou pour faire plaisir à tout le monde.

6 Likes

Be,n je n’y crois pas trop…
Ds un club de 100 personnes, tu en as combien qui ont le niveau technique pour équiper ? Et parmi eux combien vont prendre sur leur temps pour le faire ?
Sachant que sils sont impliqués ds des formations ou de l’organisation, le temps mis là dessus sera au détriment d’autre chose.
Je suis ds un club, le facteur limitant numéro 1 est le temps d’implication des bénévoles.
A comparer avec l’entretien des refuges…

Que se passera-t-il ?
Qq un de moins compétent aura un accident en partie lié à l’équipement, et le préfet ou le maire pour se couvrir interdira la totalité de la falaise…

On ne parle QUE de la France (et visiblement d’une région), alors effectivement quid de la planette autour de la France ?
:scream:

1 Like

Payé avec ceux qui cotisent😉

:smile::smile::smile:
Bien vu !
C’est vrai que ça apparait finalement comme un problème excessivement local tout ça…

1 Like

L’utopie anarcho-libertaire ça ne marche pas … homo sapiens ne s’auto régule pas par la raison! Si il était bon par nature ça se saurait et sans ce postulat du « bon sauvage » pour lui montrer la bonne marche à suivre il n’existe que la contrainte! (Flics ou religion … mais peur du retour de bâton)!
Perso j’ai grimpé à Hvar en Croatie en payant un ticket d’entrée tous les matins et ça ne me dérangeait pas du tout comme ça ne me dérangerait pas d’avoir une carte annuelle d’accces aux falaises … ce qui a un coup ne peut prétendre être éternellement gratuit!
Les grimpeurs ont des centaines d’euros sur le cul en Prana, Arcterix, North Face et Oakley … et je passe sur les top dégaines blackD … mais payer pour un topo ou pour accéder à la falaise ils sont choqués … il est temps d’atterrir et d’admettre que toute activité nécessitant des infrastructures a un prix!
L’escalade comme mode d’expression libertaire ce n’est plus défendable !

1 Like

C’est intéressant, mais en quoi est ce que ça dépend d’une décision des adhérents de c2c ?
Pour en revenir à des choses plus terre à terre et positive : je suis prêt à cotiser, en plus des topos et des cotisations clubs. En temps que membre de c2c.
Voilà
Qu’on arrête de prétendre que c2c tue l’activité.
Et qu’on arrête de se retrancher derrière des idéologies clivantes qui empêche de discuter d’une solution pragmatique.
68, j’étais pas né d’accord
Alors gardez donc vos discussions irréalistes pour vous : on s’en fout complètement !

L’escalade étant la fille de l’alpinisme, et le principe de l’alpinisme étant l’économie de moyen, le fait que l’équipement a un coût qui n’est pas supporté par tous les grimpeurs (donc budget limité) est ce qui permet de limiter (mais pas d’éviter) le suréquipement.
La situation actuelle, équipement/rééquipement payé au coup par coup ou régulièrement par une minorité de grimpeurs (qui payent de leur poche, achètent des topos ou cotisent en club) et qq subventions, a ses défauts.
Mais une situation où il faudrait payer pour grimper sur les voies équipées en extérieur a son lot de dérives possible. Si la fréquentation des voies équipées ne s’effondre pas suite à la mise en place du péage, un gros CA serait généré, avec des bénéfices. Ces bénéfices donnent des idées : équiper plus de voies, ou rééquiper des voies non équipées pour les rendre payantes, pour augmenter le CA et les bénéfices.
Ca aboutirait à un appauvrissement du style d’équipement/ouverture, et à une disparition des voies peu équipées.
On sait que c’est ce que tu souhaites, donc pour toi ce risque est plutôt un avantage, mais tout le monde n’est pas aussi fermé que toi aux différentes pratiques.

1 Like

Il suffit de voir la fréquentation des falaises bien équipées et aseptisées pour sentir le sens du vent … inéluctable ! Comme pour les sae auxquelles personnes ne croyait au début et qui sont le passage obligé des débutants !
Certes il restera toujours des passéistes adeptes de la tradition … mais nous sommes dans un monde ou la majorité s’impose aux minorités :stuck_out_tongue_winking_eye:… quand le peuple réclame des jeux et du cirque on construit des Colisées

Je ne voudrais pas dire de bêtise, mais a priori, ça semble difficile de faire payer l’accès à des sites d’escalade pour financer de l’équipement sur les sites existants… Dans la mesure où les équipeurs / clubs ne sont pas propriétaires des terrains ?

Il me semble qu’au Québec, il y a justement un (des ?) sites payants, et là encore si je ne dis pas de bêtises, qu’une coopérative (?) réunit des fonds pour acheter les terrains d’autres sites pour éviter une privatisation des falaises ?

La question finit toujours pas « qui paye, comment » ?
Ca peut être les impôts, mais est-ce normal que les non grimpeurs payent pour nous ?

Il y a plein de cas où c’est l’inverse !
Est-ce normal que l’on paie pour des choses ne nous concernant pas et pour des activités que nous ne pratiquons pas alors ?
:slight_smile: