Êtes-vous prêts à renoncer à vos activités en montagnes ? #covid-19

19 messages ont été intégrés dans un sujet existant : [digressions] Covid19

Réflexions depuis les confins.

Le risque acceptable. Partons de la supposition de que personne ne veut avoir un accident en montagne ni faire appel aux secours. Du coup chaque personne prend un risque (subjectivement) acceptable, c’est à dire celui qu’il pense être négligéable. Du coup si l’on est parfaitement honnête avec soit même, on va faire des activités du même niveau que l’on soit dans un massif en pays exotique loin de toute possibilité de secours ou à Chamonix; que l’on ait des enfants ou pas… et que les hôpitaux soient surchargés ou pas. Car nous n’allons pas en montagne en espérant que quelqu’un viendra nous chercher, n’est-ce pas ?
Et le contraire est aussi vrai. Les institutions qui passent le message : « ne prenez pas de risque en montagne car on ne pourra pas venir vous sauver / les services médicaux sont surchargés etc… » sont implicitement en train de passer le message « en temps normal, prenez des risques en montagne, on viendra vous sauver s’il le faut ». Et aux touristes qui viennent de pays où les secours sont moins développés: « prenez plus de risque ici que chez vous, car on a des hélicos bleu et rouge qui viendront vous sauver ».

Non ?

4 Likes

D’habitude on prend des risques qu’on considère acceptables pour soi, et t’as raison souvent indépendamment de la qualité des secours dans le coin, et on assume que ce sera plus ou moins la merde si on se blesse.

Là on demande aux gens de réfléchir en terme d’incidence de ces risques sur les services de santé. Ptet c’est acceptable pour toi d’avoir 1/1000 de te fracasser sur une course qui en vaut la peine, mais ça veut dire qu’en moyenne tu vas occuper 0.001 place en réa + opération de secours.

Une réponse qui se tient sur le papier c’est de dire que tu te débrouilleras et mourra tout seul sans appeler les secours, mais c’est pas très sérieux parce qu’en pratique ce sera pas le cas (et ce serait con de faire ça aussi).

Du coup la question qui se pose n’est plus le risque que tu es prêt à accepter toi, mais celui qui fait peser un poids acceptable sur le système de santé en ce moment.
Tout le monde aujourd’hui t’explique volontiers qu’aucun n’est acceptable, mais je pense que ça se discute.
Et bien sûr qu’on peut en partie contrôler le risque selon le type de sortie, même si je prévois jamais de me planter je sais que le risque est objectivement plus important dans une grande face où les cailloux tombent et les protections sont rares que dans de la couenne aseptisée voire de la rando tranquille.

2 Likes

On peut dire que c’est aussi le cas de tous ceux qui ont un accident…

C’est ce que peuvent dire tous ceux qui partent sans portable et sans prévenir personne.
Les autres…

On peut aussi le comprendre autrement comme « Le risque est inhérent à certaines pratiques sportives et accepté par ses pratiquants. Réfléchissez cependant qu’aujourd’hui qu’il ne vous est pas permis d’en prendre un qui puisse vous amener à être soigné en hôpital et les encombrer. »

7 Likes

Et qu’en plus, vous serez mal soigné.

3 Likes

L’avis d’un guide et médecin urgentiste :

1 Like

Il y en a qui tentent encore le coup.
Jouer les imbéciles permet il de faire tout ce qu’on veut ?
France3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/savoie/coronavirus-ils-skient-plein-confinement-refusent-controle-gendarmes-peur-etre-contamines-1806150.html

Il y a vraiment des champions du monde de la mauvaise foi.

2 Likes

je serais les gendarmes, je leur aurait mis 135 € d’amende à chacun.
Autant je ne vois pas vraiment de problème à faire un peu plus d’un km pour partir se balader a pied sur des chemins faciles mais déserts, autant là, c’est se foutre totalement du reste de la population…

1 Like

Parce que si c’est permis à un, c’est permis à tt le monde, et si c’est permis à tt le monde, les chemins à proximités d’agglo risquent de ne plus être déserts longtemps…

1 Like

les militaires font appel au PGHM qui se trouve dans le secteur en contrôle de zone. Rattrapés, les randonneurs sont contrôlés et verbalisés.

oui, je parlais de sentiers déserts « en temps normal » en milieu rural, accessibles à pied depuis son domicile, larges et permettant de s’éloigner de plus de 2 mètres des éventuelles personnes que l’on va croiser…

Il suffit d’éviter le milieu et de rester sur les bords.

Ça y est même mollotof applaudit la répression et s’imagine gendarme, on est bien barrés tiens :fearful:

cf. ce fil twitter : ce qui va triompher, ce sont les idées de droite autoritaire.

(et dans une certaine mesure ce billet de blog en anglais sur la nouvelle demande d’autoritarisme)

PS : ptet tu devrais changer ton avatar là on dirait Renault qui fait des bisous aux flics :kissing_heart:

2 Likes

Comme quoi c’était dangereux d’aller en montagne :stuck_out_tongue_winking_eye:

Alors qu’on Suisse la randonnée pédestre reste autorisée et est même présentée - si pratiquée seule ou en famille en respectant les consignes d’hygiène, comme la garde d’une distance minimale des deux mètres - comme possibilité bénéfique pour le corps et l’esprit d’échapper, pour un moment, la situation exceptionnelle [1].

Alors qu’on Allemagne le vélo est vu comme le meilleur moyen de transport en temps de virus, « l’épine dorsale du système de transport résilient » [2], car le cycliste garde automatiquement une distance et renforce sa psyché et son système immunitaire [3], et alors que les sorties individuelles récréationnelles tranquilles en vélo restent autorisées même en Bavière [4] où un confinement a été également décrété.

En France, des voies cyclables ont été fermés dans des départements entiers [5]. À Seyssins, où j’habite, le maire a décidé la fermeture de la passerelle de rondeau, la seule connexion cycliste entre les deux rives du Drac sur plusieurs kilomètres. Alors faire ses courses ou aller au travail en vélo d’autre côté engendre un détour de six kilomètres. À Seyssins également tous les parcs ont été fermés. Pourtant, même si tous les habitants de la ville voulaient pique-niquer en même temps dans un des deux parcs les plus grands, ils pourraient respecter une distance de sécurité suffisante. (Mais dans les jours avant la fermeture je n’ai jamais vu plus que quelques personnes dispersées.)

Pourquoi dans ce pays de lumières on succombe à l’actionnisme et aux paroles d’encouragement (« restez chez vous - sauvez des vies ») au lieu de prendre des mesures proportionnées, effectives, et bien motivées ?

[1] Schweizer Wanderwege | Coronavirus: ce qui est important pour la randonnée
[2] In Zeiten von Corona Fahrrad als Rückgrat des Verkehrssystems ernst nehmen - Allgemeiner Deutscher Fahrrad Club NRW - Landesverband Nordrhein-Westfalen e. V.
[3] Trotz oder weil: Fahrradfahren in der Corona-Krise - WELT
[4] https://www.bayernbike.de/startseite/corona-pandemie.html
[5] Coronavirus | Coronavirus : cimetières, sentiers, pistes cyclables, étang des Forges et Malsaucy interdits

[Edit modération : sujet fusionné avec un autre déjà ouvert sur le même sujet]

12 Likes

[Edit modération : sujet fusionné avec un autre déjà ouvert sur le même sujet]

A mon avis ce n’est pas le même sujet. Je suis bien prêt à renoncer à mes activités en montagnes, mais je voudrais continuer faire mes courses à vélo et pourquoi-pas une petite randonnée en foret?

1 Like

Profite-s-en, tout le monde n’a pas cette chance !

6 Likes

Ce sont deux problèmes distincts :

une petite randonnée en foret

  • c’est à dire une activité en montagne…

faire mes courses à vélo

  • S’il ne s’agit pas de montagne -> bistrot

Il semblerait effictivement que, de mon point de vu en tout cas, l’Allemagne gère beaucoup mieux cette crise que ses voisins. Mais il ne faut pas oublier que l’Allemagne a encore une semaine de « retard » par rapport à la France. Va-t-on voir un tour de vis aussi chez nos amis d’outre Rhin sur le nombre de victime explose ? Seul l’avenir nous le dira.

En ce qui concerne les pistes cyclables et parcs, je ne jetterais pas la pierre aux décisionnaires français. En Vallée d’Aoste, les parcs et pistes cyclables étaient autorisés durant les premiers jours de confinement… et ils sont devenus aussi bondés que le métro aux heures de pointe. Ils ont donc été logiquement interdits. La France a voulu anticiper pour éviter ce phénomène.

1 Like