Centralisation des nivologues de Météo-France à Grenoble

Ayant commencé la montagne sans c2c ça ne m’empêcherais pas de pratiquer si c2c venait même à disparaitre. Il faudrait juste reprendre des habitudes différentes. Mais, cela ne va pas dans le sens de notre société voulant toujours plus de sécurité.

MDR !!!

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Bien sûr, à part manger et dormir, on peut se passer de beaucoup de choses. A commencer par acheter un matériel de cosmonaute pour faire les courses de monsieur Tout le Monde.

Je confirme toutefois l’avancée indéniable qui nous permet de savoir quand pisser dans un confort certain, ce qui permet de ne pas avoir une combinaison d’astronaute à trimbaler, lourde, encombrante, car comme nous le sachons tous, elles servent aussi à ça, ces gros dégueux font dedans.

à condition que vous le sachiasses!!
ėdit : je me suis laissé emporté par Thierry Le Luron.
Disons
à condition que vous le sachiez

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En passant… La chanson commence à 2:25 et quelques

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En tous cas c’est génial les trucs tout automatiques, c’est super fiable :joy:
une aventure de la balise nivôse de l’Aigleton

C’est la 2ème fois que cette nivôse se prend une avalanche. En janvier 2004, tout le mat avait été arraché, propre, net (mais on trouve encore des débris en montant au plan du Pin depuis le Rivier) : Station nivôse de l'Aigleton

C’est la même problématique sur les Pyrénées avec un recentrage sur Tarbes.

Un article du Daubé : Haute-Savoie | Disparition des agences locales : Météo France tire la sonnette d’alarme
Pas d’info supplémentaire, mais c’est pour montrer que l’info ne reste pas cantonner à c2c.

La stratégie est simple, ça s’appelle la casse du service public…
On empêche les gens de bien faire leur boulot, on dit que c’est de leur faute si c’est mal fait puis on privatise et le secteur privé nous fait payer la prestation…

Quand on voit à quelle point la connaissance locale du prévisionniste est importante pour interpréter tous les modèles on a du mal à croire que l’automatisation peut être une solution.

Mais bon c’est un système qui semble plaire aux français qui revendent tout leurs organismes étatiques… Il ne manquerait plus qu’on doive payer des droits de passage quand on se déplace sur les routes payées avec les impôts du contribuable… Ah oui mais ça existe déjà…

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Stratégie éprouvée dans la santé, le fret sncf + service voyageurs de petites lignes etc…

Ce qui est curieux c’est qu’à force de « casser le service public » depuis des années, la dépense publique et notamment le budget rémunération des fonctionnaires et des agents territoriaux devrait globalement diminuer, or elle continue d’augmenter et on est toujours champions du monde haut la main en la matière.
Comment donc font nos voisins chez qui la vie n’a pas l’air d’être si difficile que ça…?

Je ne connais pas le dossier en détail mais j’ai un peu de peine à croire que le développement de la numérisation, des puissances de calcul et des algorithmes n’ait aucun impact en météo et nivo alors que c’est le cas dans tous les autres domaines.
Et ça me désole comme vous parce que je suis utilisateur du BRA (dont je constate parfois les lacunes, notamment dans le sud des Alpes) mais la mission principale de Météo France est de prévenir les gros risques concernant l’ensemble de la population, pas forcément d’avoir une prévision fine du risque à destination des pratiquants de la montagne. Je peux comprendre que le contribuable qui ne fait pas de montagne puisse souhaiter qu’il y ait des arbitrages vers des dépenses plus essentielles.

Bref le problème me semble un poil plus subtil que l’idée de « casse du service public » par des élus qui ne souhaiteraient que le malheur de leurs électeurs et le dysfonctionnement des services publics…

En tout cas je suis sûr d’une chose, cette évolution rend d’autant plus utile nos contributions sur les signes d’activité avalancheuse qu’on a pu déceler pendant nos sorties…

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Le prévision du risque d’avalanche fait partie des gros risques pour la population (cf. les avalanches de Val d’Isère en 1970 (111 morts) et Montroc en 1999).
Le choix de couper les nivologues du terrain est surprenant. Je ne connais pas la proportion de nivologues qui travaillent uniquement à partir des mesures rapportées et des algorithmes qui moulinent tout ça. Si c’est la grande majorité, alors la concentration n’aura pas d’impact sur la qualité de la prévision. Si ce n’est pas le cas, on risque une dégradation à moyen-long terme.

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@bens
:+1::+1::+1:

Pour Montroc ça n’était pas un problème de prévision à court terme mais une mauvaise évaluation des risques lors de la construction. Je ne pense pas que les prévisionnistes locaux interviennent dans la constitution des Plans de Préventions (et leur application effective…)

Sinon pour se faire un opinion il serait intéressant de savoir le temps passé sur le terrain par les prévisionnistes locaux, et peut-être avoir d’autres sons de cloche que celui de l’intersyndicale. Leur communiqué est très bien écrit mais on ne peut pas considérer qu’ils soient parfaitement objectifs :slight_smile:

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Bonjour

Aucune idée concernant les conséquences positives et négatives de cette centralisation des nivologues de MF à Grenoble. Et s’il y a des grosses différences entre les réseaux d’informations utilisés par MF et le SLF, le service qui fait les bulletins nivo en Suisse.

A noter tout de même que tous les prévisionnistes du SLF sont localisés au même endroit, à Davos, dans les Grisons.
Est-ce que le bulletin suisse en est moins bon que ceux de MF ? Les Alpes suisses font à peu près la même taille que les Alpes françaises.

On n’est loin d’améliorer linéairement le résultat du calcul d’équations divergentes qui dissipent l’énergie aux petites échelles (turbulence) en augmentant la puissance de calcul. On n’est pas dans un système d’équations newtoniennes bien sympas que tu peux violer à grand coups d’éléments finis et gros ordinateurs sans états d’âmes car quelque soit la complexité du problème : tu sais qu’il y a une soluce (ça aide) et tu sais que plus tu cognes fort, plus t’as du résultat et c’est linéaire en plus.

Il est évident qu’on a augmenté la qualité des prévisions : on est passé à 12 jours, la qualité du BERA s’est amélioré (C2C y a contribué aussi d’ailleurs), on a un bulletin affiné à trois heures, c’est vrai …

Mais le relevé de conditions initiales les plus denses possible est un préalable que les ordinateurs ne remplaceront pas attendu de la divergence et de la turbulence.

Pour la complexité, lire par exemple :

NS, c’est poétique, mais c’est merdique.

Et si tu comptes l’augmentation des exigences du public quant à la qualité/fiabilité/précision des prévisions : je suis pratiquement certain que le ressenti de qualité et de précision est plus faible aujourd’hui qu’avant ! Un comble vu les progrès effectués !

On peut penser que la promesse de progrès a été beaucoup plus forte que les progrès effectifs.

On est capable de modéliser un crash test de voiture ce qui permet de faire moins de protos à jeter sur des murs, mais on est toujours incapable de modéliser un avion qui vole - au mieux une aile … en 2D et en incompressible !

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Je ne parlais pas spécifiquement de la puissance de calcul

Je ne connais pas précisément les méthodes de travail des prévisionnistes nivo et je me doute bien qu’il reste une bonne partie d’interprétation.
Mais j’imagine qu’il y quand même un certain nombre de tâches dans ce travail qui ont pu être largement automatisées, comme la collecte de données qui ne doit plus avoir grand chose à voir avec ce qu’elle était il y a 15 ans.

Je pense qu’on peut objectivement dire que non…
D’ailleurs c’est toujours très intéressant de comparer les bulletins respectifs sur les zones frontières (sans s’arrêter au chiffre du BRA, on sait que l’échelle n’est pas exactement la même)

En nivo ? Je suis curieux de savoir si la stratigraphie a vraiment évolué depuis 20 ou 30 ans dans les stations de ski … Je pense que la réponse est non : c’est toujours un gonze avec un mètre ruban, un carnet, une scie …

La réponse est non :

Michel Clemençon n’est pas le premier venu, il est très impliqué dans les prévisions météo et la lutte contre les avalanches à l’Alpe d’Huez. Il est présent tout l’année en haut car il s’occupe aussi de l’entretien des Gazex et Catex et autres paravalanches l’été.

Sinon :

J’ai passé le module hiver de l’AMM en 1996, il n’y a aucune différence entre ce que l’on apprenait et le document de Salomon. Plus de vingt ans d’écart.

Ah si : il n’y a plus de personnel permanent de MF dans les petites stations météo type Lus-la-Croix-Haute. Il n’y a pas vraiment plus de relevés dans les stations de ski aujourd’hui que dans les années 90. Comme le dit Clemençon, c’est le traitement (et surtout sa rapidité) qui a changé.

Non, on ne peut pas dire que leur prévisions soient moins bonnes que les nôtres. Par contre, leurs remontées de terrain sont beaucoup plus nombreuses …

150 observateurs de terrain dont l’immense majorité sont des posteurs secouristes de station de ski, complétés par une trentaine de stations automatiques pour toute la France.

Pour la Suisse : https://www.swissinfo.ch/fre/pays-alpins_pourquoi-les-suisses-sont-ils-experts-dans-la-prévision-des-avalanches--/43810572

En France, les trous dans la raquette sont plus nombreux … Pyrénées ou Alpes du Sud par exemple.

Éloigner les prévisionnistes de MF du terrain n’était que retirer des observateurs formés au réseau… Si c’était pour les remplacer considérant que la finesse de la connaissance de l’état initial est PRIMORDIAL pour ces modèles … Mais non.

Bah, on demandera au C2Cistes de produire de meilleurs CR de sorties !

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