Alpinisme et Dopage

T’as des preuves ?

Posté en tant qu’invité par ibex74:

comment applaudir d’une seule main?

Pour ma part je pense effectivement que ces soit disant dopants (OX, diamox…) n’ont pas lieu d’être en montagne pour faciliter (réussir) une ascension.
Il peuvent être pratique en cas de probleme de santé en altitude pour soigner quelqu’un qui se sent mal ou pire.
Mais mon éthique de la montagne à moi, emporter ces pillules en me disant si j ai un coup de pompe je les prendrais pour aller jusqu’au bout là je dis non.

Des fois il faut savoir renoncer soit parce que la montagne devient dangereuse soit parce que notre corps ne veux plus.
Certains voient ce 2eme cas comme un echec et s’entête a dépasser leurs limites mais a quel prix? (herzog, lachenal… les exemples sont nombreux)

Bonne journée :wink:

Les petards en montagne!??
Sa sert a quoi? A s’encrasser les poumons et siffler au bout de 30m d’effort…
Aprés, au camp de base, au retour d’une journée ou au bivouac, la je dit pas…[/quote]
du coté des pyrénnées j’ai déjà vu une cordé d’espagnols avec un gars qui assurait le second au relais (sur glace) avec un bédo dans une main et la corde de l’autre…rien à dire… vivent les risques inutiles…

coté médocs il est clair que des fois si on en prend pour se sentir mieux (maux de tête par ex ) est ce du dopage?? j’en sais rien , un comité d’éthique pourrait y répondre…tout dépend pourquoi tu le prends : pour soulager les maux de tête ou pour éviter d’avoir à rebrousser chemin et donc pour te permettre d’atteindre le sommet…

comment applaudir d’une seule main?[/quote]
Une main tape dans l’autre, genre du bout des doigts sur la paume de l’autre, pour faire vraiment petit.

Alors que des deux mains, les 2 tapent très fort.

De rien :slight_smile:

Tetof, l’alpinisme ce n’est pas une compétition et il n’y a pas de rivaux.
Ce n’est que toi et ton copain(s) de cordée.
C’est à toi de fixer ta propre éthique et la suivre.

Les autres n’ont rien à faire de tes succès ni de tes échecs, ni de tes moyens, ni de ton éthique.
Ni des tiens ni de ceux de Messner, ni de ceux de François Dupont, ni de personne…

il y aura toujours de voyeurs et de bavards qui construisent et détruisent leur idoles au fil de notes de presse. Mais a qui l’importe.

Et la course aux premières, commencée fin XVIIIème au Mont-Blanc ?
Quand plusieurs cordées visent la même première (sommet, face, voie), même si elles ne grimpent pas le même jour, il y a compétition.
Et les règles collectives existent (Everest avec ou sans oxygène, Pilier Bonatti en artif ou en libre, hivernale ou pas etc…)

Tu confonds ta pratique ou la mienne, et celle des alpinistes de haut niveau à la recherche d’exploits.

Ce n’est pas à proprement parler de la compétition. Je dirais plutôt « émulation ».
La compétiton suppose (ou impose) une notion de structure, d’organisation, de règlement, ce qui n’est pas le cas dans l’alpinisme actuellement. On pourrait parler peut-être « d’esprit de compétition »?
Quant aux règles dont tu parles, elles n’ont de règles que le nom. Une règle n’a de valeur que si elle est acceptée par tout le monde d’une part et d’autre part, si elle est assortie de moyens de coercition. Sinon, c’est comme si tu pissais dans un violon.

Je rejoins l’opinion de Dani.

Qui est le meilleur alpiniste?

Il y aura toujours des gens qui vont vouloir classifier les alpinistes, même des alpinistes qui vont vouloir être « le meilleur ». Mais il n’y a pas des règles écrites ou acceptés et ces classifications ne sont valables que pour ceux qui les font. Pour certains le meilleur alpiniste ce sera toujours Bonatti, pour d’autres Messner et pour les français ce sera peut-être Rebuffat,… je n’en sais rien. Le critère pour certains est d’arriver au sommet à tout prix, pour d’autres d’y monter par la ligne la plus belle, Les puristes diront qu’il faut le faire sans aide artificielle (O2, epo, spit, étrier,…) et pour d’autres si tu n’as pas nettoyé ton caca au camp de base ton ascension ne compte pas!

Chacun est libre d’en pratiquer comme il veut* et d’avoir ses propres héros, ou ne pas les avoir,…

Et pour revenir au sujet du dopage, chacun décide si l’epo, l’oxygène, ou la caféine est compatible avec sa vision de l’alpinisme.

arteson

*dans la mesure ou on est respectueux avec la nature et les autres pratiquants (ou les éventuels sauveteurs si on se met en danger,…)

Le fait de « libérer » une voie rocheuse par exemple répond à ces critères.
Il y a des règles strictes pour ce qu’on entend par gravir en libre.
Et si tu enfreins ces règles, les sponsors te lâchent parce que le public te lâche.

Autre exemple, la conquête des sommets vierges… celui qui s’était arrêté à 10m du sommet, ou avait gravi le mauvais gendarme (moins haut d’un petit mètre) avait perdu.

Ou alors les hivernales : le 20 mars on valide, mais pas le 22…

Et quid des records de vitesse (Cham-Mt Blanc-Cham, face nord de l’Eiger…) ? commencé depuis des décennies par la « première sans bivouac ».

avec les dégaines/protections sur place ou pas?
d’un « push » depuis en bas jusqu’en haut ou l’enchainement de chaque longueur suffit même si on revient « à terre »?
en réversible donc la cordée a libéré la voie ou chaque grimpeur doit grimper en tête toutes les longueurs?
si c’est mixte avec ou sans éperons?

[quote=arteson]avec les dégaines/protections sur place ou pas?
d’un « push » depuis en bas jusqu’en haut ou l’enchainement de chaque longueur suffit même si on revient « à terre »?
en réversible donc la cordée a libéré la voie ou chaque grimpeur doit grimper en tête toutes les longueurs?
si c’est mixte avec ou sans éperons?[/quote]
Règles relatives à la spécialité.
Se déclinant ensuite en de nombreuses versions (bien plus que tu n’en cites).
Comme pour le 400m (haie ou pas, relais ou pas, salle ou extérieur)…
Si les cordées précisent si les 2 grimpeurs ont tout libéré ou juste un seul à chaque longueur, s’ils sont redescendus au sol ou pas etc…, n’est-ce pas justement pour être classés à l’intérieur d’une catégorie bien précise, et que leur performance soit comparable à d’autres ?
Moi j’appelle ça de la compétition.

Mais justement, comment veux-tu comparer avec une pratique si diversifié? qui gagne « la compétition »?

en effet je suis bête, tout le monde gagne! tout le monde arrive à faire une première, l’un enchaine chaque longueur, l’autre le fait en réversible avec sa grand mère, un gars le fait en solo avec des shorts, les filles en bikini etc… :lol: :lol:

toutes ces « exploits » ne sont là finalement que pour remplir son égo personnel ou chercher des sponsors,…

Ben c’est ce que je dis, il n’y a pas une compétition, mais dix ; il n’y a pas un champion du monde d’athlétisme, mes des champions, par exemple le champion du monde du 400m haie en salle.

Pfff… dérision inutile.
Comment expliques-tu par exemple la course aux quatorze 8000 ou au Seven Summits ? ou celle pour gravir le premier la face sud du Lothse ? ou le premier qui libérera le Nose (et c’était une première, Lynn hill) ?

+1

D’accord, je vois ton point de vue. Il peut bien y avoir de la compétition entre deux équipes qui veulent faire la même première. Mais à la fin la « deuxieme » équipe va se débrouiller pour faire une variante plus directe, réduire l’horaire ou autre astuce pour avoir sa gloire et avoir la continuation de son contrat de sponsoring :wink:

Comment expliques-tu que si la « course » est déjà finie il y a des gens qui continuent à la faire?
penses-tu qu’ils pensent à « gagner » une course quelconque? Ou c’est plutôt une « course » personnelle?

Mais parlons du « gagnant »
Penses-tu que Messner pensait à une course contre quelqu’un quand il montait ses 8000’s?
Je pense que c’était plutôt une démarche personnel.
Et surtout un voyage intérieur.

En tout cas c’était bien loin de ce que l’on entend par « course » comme la PDG ou la F1, avec ses règles, son organisation extérieure aux participants, ses balises et tutti quenti.

Mais je peux me tromper…

Je t’accorde que la réalité est complexe.
Un personne n’est pas « alpiniste » OU « footballeur » OU « directeur de marketing »
une personne peut être alpiniste ET père ET compétiteur ET directeur de marketing… etc

Quand une personne qui fait de l’alpinisme doit se soucier aussi de ce qui les clients de son sponsor vont penser de sa façon de monter, là il agit en tant que directeur de marketing de son entreprise que c’est lui même. ça arrive à une très petite minorité d’alpinistes. ils doivent combiner la gestion de son entreprise et son image au même temps qu’ils font de l’alpinisme.

Mais la direction de marketing est une chose, l’alpinisme une autre chose différente, et la compétition une autre chose différente.

En tout cas, c’est comme ça que je pense…

Oui mais, à ce moment-là, Jean-Marc, tout est compétition: je veux arriver le premier chez le boulanger pour être servi le premier, ou bien je veux une plus grosse bagnole que mon voisin, ou bien un écran plat plus perfectionné etc.

D’autant qu’une compétition suppose que tous les concurrents soient dans les mêmes conditions (sauf ceux qui boivent de la bibine en cachette, bien sûr…)

Petite réflexion:

il y a des sports, comme le football, qui ne peut être qu’une compétition.
c’est impossible jouer au foot sans vouloir marquer des buts et empêcher le rival de le faire.
Ce sont les règles du jeu.

ce n’est pas le cas de l’alpinisme.

Il est évident qu’on ne peut pas mettre sur le même plan une compétition olympique hyper-normalisée, et la compétition que se livrent les alpinistes.
Mais c’est toute l’étendue du concept de « compétition » qu’il faut envisager.
Arrêtons de nous limiter au concept « stade 2 ».
Et de croire naïvement que tous les alpinistes de haut-niveau ne grimpent que pour leur seul plaisir.