NNE de l'Aiguille de l'M

Posté en tant qu’invité par Michel Salamolard:

Vieux guide, de retour après plus de 20 ans dans cette belle voie de la NNE de l’M, j’ai constaté (1er août 2009) que la descente est actuellement problématique. Quelques remarques et suggestions.

  1. La descente du couloir du col de la Bûche doit s’effectuer entièrement et impérativement rive (très) gauche, jamais rive droite (contrairement à ce qui est indiqué dans le topo, par ailleurs excellent, de camptocamp).
  2. La traversée ou la descente du glacier des Nantillons est loin d’être sans danger, surtout par les journées chaudes que nous venons de connaître. Prudence et discernement s’imposent! Surtout si on est sans crampons ni piolet. Les dangers sont: glissade venue d’en haut d’un bloc (possiblement énorme, comme je l’ai vu: une « luge » de la grosseur d’un 4/4), difficulté à éviter aussi bien la glace vive que les chutes de pierre, au pire être bloqué ou fortement retardé.
  3. Une bonne solution, à mon avis, serait d’installer une ligne de rappels en face NW. Elle éviterait tous les problèmes évoqués ci-dessus. Si des plus jeunes trouvaient l’idée intéressante et réalisable, merci d’avance!
  4. Détail technique, dans le fameux dièdre, maintenant patiné (on ne s’y attend pas dans du granite), après le dernier clou (dans la paroi de gauche), juste avant un bloc coincé dans la fissure, ne pas s’obstiner dans le dièdre, mais escalader la dalle à droite pour aller au relais: rocher plus rugueux pour les pieds et prises de mains. Ceci vaut si on est en chaussons. En grosses, le coincement forcé dans la fissure reste possible, non sans peine.
  5. Précision peut-être utile. Après les cannelures supérieures en 4+/5, au relais, deux « boîtes aux lettres » se présentent, l’une droit devant (en regardant vers le sommet) avec des cordelettes sympathiques et trompeuses qui pendent, et l’autre à droite (direction face NW). C’est par cette dernière qu’on traverse commodément (en se passant les sacs) pour accéder aux dernières longueurs plus faciles.
    Cordial salut aux amateurs.

Je confirme que le glacier des Nantillons est dangereux en ce moment

J’y étais aussi le 1er aout. Vous étiez 3 c’est bien ça?

Un énorme bloc est tombé et a fait son chemin sur le glacier en pulvérisant tous les cailloux présents faisant autant de projectiles lancés à la vitesse d’une fusée, 10mn après qu’on ait fait la traversée sans piolet ni crampons.

On vraiment eu les boules après coup.

Moi j’ étais à la Ménégaux à l’M aussi le 1er août. Effectivement le couloir de la Bûche se passe en restant un max sur sa gauche. On avait les crampons pour les Nantillons ,et effectivement je l’ai rajouté dans le topo c2c de la Ménégaux. Crampons = permet de passer très rapidement les Nantillons…

Posté en tant qu’invité par N’grosgros nain:

[quote=« Michel Salamolard, id: 908169, post:1, topic:89854 »]Vieux guide, de retour après plus de 20 ans dans cette belle voie de la NNE de l’M, j’ai constaté (1er août 2009) que la descente est actuellement problématique. Quelques remarques et suggestions.

  1. La descente du couloir du col de la Bûche doit s’effectuer entièrement et impérativement rive (très) gauche, jamais rive droite (contrairement à ce qui est indiqué dans le topo, par ailleurs excellent, de camptocamp).
  2. La traversée ou la descente du glacier des Nantillons est loin d’être sans danger, surtout par les journées chaudes que nous venons de connaître. Prudence et discernement s’imposent! Surtout si on est sans crampons ni piolet. Les dangers sont: glissade venue d’en haut d’un bloc (possiblement énorme, comme je l’ai vu: une « luge » de la grosseur d’un 4/4), difficulté à éviter aussi bien la glace vive que les chutes de pierre, au pire être bloqué ou fortement retardé.
  3. Une bonne solution, à mon avis, serait d’installer une ligne de rappels en face NW. Elle éviterait tous les problèmes évoqués ci-dessus. Si des plus jeunes trouvaient l’idée intéressante et réalisable, merci d’avance!
  4. Détail technique, dans le fameux dièdre, maintenant patiné (on ne s’y attend pas dans du granite), après le dernier clou (dans la paroi de gauche), juste avant un bloc coincé dans la fissure, ne pas s’obstiner dans le dièdre, mais escalader la dalle à droite pour aller au relais: rocher plus rugueux pour les pieds et prises de mains. Ceci vaut si on est en chaussons. En grosses, le coincement forcé dans la fissure reste possible, non sans peine.
  5. Précision peut-être utile. Après les cannelures supérieures en 4+/5, au relais, deux « boîtes aux lettres » se présentent, l’une droit devant (en regardant vers le sommet) avec des cordelettes sympathiques et trompeuses qui pendent, et l’autre à droite (direction face NW). C’est par cette dernière qu’on traverse commodément (en se passant les sacs) pour accéder aux dernières longueurs plus faciles.
    Cordial salut aux amateurs.[/quote]
    Merci vieux guide. Ça c’est de la bonne info bien utile.

Posté en tant qu’invité par Michel Salamolard:

Salut typloum! Oui, nous étions trois et nous nous sommes donc recontrés à la NNE de l’M le 1er août. Excellent souvenir de ta cordée!

Bonsoir,

Rhummm ça ne devait pas être nous. Nous nous sommes contentés de la VN du
Petit charmoz. Et la descente fut bien plus longue qu’on ne le pensait avec la découverte d’un glacier pas si débonnaire que cela. Mais on aurait du s’y attendre vu le champ de mines que c’est.

Posté en tant qu’invité par ivanbergzoll:

On revient du coin précité, avec dans l’escarcelle une NNE, un petit Charmoz et un doigt de l’Etala
et d’autres beaux souvenir au Peigne

on a constaté :

oui le glacier des Nantillon est fréquemment traversé par des morceaux de sérac et des chutes de Pierres balèzes,
avoir les crampons permet d’être plus leste et plus agile pour « échapper » aux projectiles,
attention quand même, ca canarde loin, même après le traversée en « glace »

la descente du col de la Bûche, bien que tapissée de blocs branlants est « assez sécurit » en faisant attention
et en restant dans les « chemins » visibles
(pas de chute de pierre vues ou déclenchées en 2 passages à plus de 6 bonhommes)
elle a l’avantage d’etre très rapide 30 minutes à 1h

Ensuite, du bas des échelles, en serrant rive droite du glacier, sans crampons, on peut rejoindre la moraine
rive droite des Nantillons, ce passage est peut être exposé aux chutes de pierre venant de la pointe Albert (à demander à Michel Salamolard), mais ca m’a pas paru très craignos
en tout cas il ramène, par une traversée basse, assez rapidement au Plan de l’aiguille (1h30),

Quant à l’équipement d’une ligne de rappel, je pense que c’est une très bonne idée, à généraliser
même au Peigne, parce que tirer les rappel en biais sur des vielles sangles pourries,
moi ca a pas été mes plus beaux souvenir de vacances.