Berhault : Quand Asselin pourrait écrire dans Voici!

Posté en tant qu’invité par doulechamois74:

Asselin connaissait-il vraiment Bérhault ? La biographie de ce grimpeur d’exception est ici mise sur l’autel du voyeurisme et de la promotion de son auteur dans les décisions de Patrick. Rien dans ce livre si ce n’est un patchwork d’anecdotes axées sur de l’évènementiel dans une écriture très journal de province, rubrique des chiens écrasés bien sûr !!!.
A contrario la biographie de BRICOLA est extraordinaire. L’auteur s’efface au profit de celui pour qui il écrit. Un livre humble, vrai comme l’était le protagoniste de l’histoire. A acheter absolument.

C’est surprenant de la part de Jean-Mi Asselin, je me rappelle ses éditos de Vertical, que je trouvais honnêtes, posant d’intéressantes questions, essayant d’élever le débat. Mais effectivement, peut-être ne connaissait-il tout simplement pas Berhault.

Posté en tant qu’invité par gavroche:

[message supprimé : le fait d’être en désaccord avec une position exprimée n’autorise pas à être insultant. Merci de reformuler proprement cette réponse si le besoin s’en fait sentir]

oulala toi t’es un peu énervé !!!

Posté en tant qu’invité par gavroche:

pas un peu…trés énervé!
C’est facile d’écrire des méchanceté gratuites…le preuve!
Mais c’est fini, je ne dirais plus un mot là dessus.
Salut a tous!

en tout cas la réaction incompréhensible et débile de ce gavroche ne donne pas envie de lire le bouquin, même sans a priori. attention le petit blanc avant 11h ça rend béliqueux

Dans ces cas là, il est aussi possible de se taire. C’est même souvent préférable.

Quelqu’un a-t-il lu la critique des 2 bouquins faite par Descamps dans Montagnes Magazine? Il est presque désolé de devoir dire que le bouquin d’Asselin n’est pas bon.

Ça me peine pour JM Asselin qui était pour moi un bon éditorialiste dans Vertical et dont j’appréciais la plume et les positions.

Je me rappelle qu’à l’époque, il y a environ 10-15 ans, JM Asselin avait écrit un éditorial pas très sympa sur Berhault, dans lequel il critiquait de façon vraiment peu aimable la décision de Patrick Berhault de devenir guide-paysan.

Personnellement, j’avais trouvé ça super nul de la part d’Asselin et depuis ce jour-là, j’ai toujours lu ses éditos d’un oeil plus circonspect.

Est-ce que quelqu’un pourrait nous ressortir cet édito ? Ca me ferait plaisir de le relire.

Posté en tant qu’invité par mat:

Personnellement, j’ai lu le bouquin de chez Guerin. Ce qui est intéressant, c’est qu’il met en perspective ce que j’appellerais le revers de la médaille. C’est vrai que ce que faisait Berault était magnifique de pureté, élégant etc. .
Mais le bouquin met bien en perspective le fait que sa passion au sens philosophique du terme l’a laissé bien seul… et a fini par le tuer, après avoir frôlé la catastrophe à plusieurs reprises.
Je pense que ceux qui sont un peu boulimiques de montagne devraient lire ce livre. J’en ai d’ailleurs acheté un exemplaire à un ami et je le ferais bien lire à d’autres. La montagne, une prison au grand air… Finalemnt ce très bon bouquin, vous renvoie à vous-même et vous aide à sonder les raisons de sa propre motivation.
Sa lecture est vraiment prenante, je l’ai lu d’un seul trait et il m’a bien bousculé. Pour moi Berault représentait exactement le style d’alpinisme que j’aime. Je le percevais comme : un très bon grimpeur qui met sa dextérité au service d’ascensions éclairs… Mieux vault peut-être gardé cette image et oublier ce qui est soulevé par les auteurs…

Posté en tant qu’invité par Steph09:

Il ne faut jamais oublier que les alpinistes, aussi mutants soient-ils, sont avant tout des hommes, avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs histoires et leurs démons. J’ai lu rapidement la biographie parue chez Guerin, très humaine, avec effectivement une superbe description du « style » Berhault, dans lequel la notion de création est fondamentale.
Ce qui m’a le plus touché, c’est la première pensée de Magnin quand il s’aperçoit que la dernière chute de son compagnon de cordée est définitive : du soulagement… Ca n’a pas du être facile à avouer de la part de Magnin et à lire par la famille de Bérhault. Mais quand on repousse toujours un peu plus les limites, la frontière entre le rêve et le cauchemar se confondent inéxorablement.
Bravo aux auteurs pour le choix des thèmes et le traitement biographique.

Stéphane, rescapé en sursis de cette montagne tant aimée :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Did:

bonjour à toutes et tous,

je viens de finir de lire le livre de Jean-Michel Asselin
et viens de commencer à relire le livre de Patrick Bérhault « Encordé mais Libre ».
je n’ai pas encore acheté celui des éditions Guérin, mais ne tarderai pas à le faire.

Je suis toujours étonné et désagréablement surpris du « ton » donné dans les messages
des forums, par certaines personnes, par l’aspect quasi « méchant » des propos de certaines
personnes ( je fais référence à la personne « doulechamois74 » ).
La critique écrite sur forum est toujours « facile » à faire derrière son ordinateur (je parle pour moi également
bien évidemment), il est plus difficile de l’argumenter que lors d’un débat de vive voix, non ?

J’ai l’impression de ne pas avoir lu le même livre que cette personne, tellement je ne
comprends pas sa critique acerbe envers Jean-Michel Asselin.
Le sujet du livre (des livres) est délicat : il s’agit de parler de la vie d’un homme qui est
mort brutalement, et que beaucoup de personnes connaissaient, une grande majorité
par l’intermédiaire de médias et uniquement par l’intermédiaire de médias (magazines, télé,…).
« doulechamois74 » connaissiez-vous Patrick Bérhault ? Moi non. Par contre, j’ai eu la chance
de le rencontrer lors d’une de ces conférences, de discuter avec lui 10min et qu’il me signe
une dédicace. J’ai pu ainsi me rendre compte à quel point cet homme était grand à tous les
points de vue.
Jean-Michel Asselin a bien connu Patrick Bérhault, il était un de ses plus proches amis.
Son livre, il l’a écrit à « coeur ouvert ». Il ne lui manque pas de respect, bien au contraire.
Lorsque j’ai terminé le livre, j’étais ému.
Mr Asselin ne cache rien sur son ressenti, ses émotions : à chaud au début du livre ce qui correspond
au moment où il apprend la disparition de Patrick. Puis, il raconte la vie de Patrick, ce qu’il connait
de sa vie : à ce propos, dès le début, il écrit bien qu’il ne prétend pas à écrire une biographie
objective, bien au contraire (il dit même qu’il y a un autre livre en parlant de celui des éditions Guérin),
non lui Jean-Michel il désire parler de « son » Patrick, tel qu’il l’a connu ou cru connaitre.

Je ne connais pas Mr Asselin, mais, personnellement, je trouve qu’il a écrit un beau « livre-hommage »
à Patrick Bérhault.

Achetons les 2 livres (y’en aura-t’il d’autres ?) et souvenons nous qui était ce grand homme et alpiniste : Patrick Bérhault.

didier

Enfin un point de vue positif sur le livre d’Asselin. D’autres?

Posté en tant qu’invité par zig:

Mais qu’a donc Doulechamois contre les journaux de province et contre Asselin? Qui l’oblige à vivre en 74 s’il ne supporte pas cet environnement? Sachez, cher Doulechamois, que c’est la presse « de province », comme vous dites, qui lève les lièvres dans la plupart des grands scandales (environnementaux, par exemple l’affaire Tricastin avec le Dauphiné Libéré) et qui informe le mieux sur l’actualité de montagne (premières, accidents, aménagement, etc). Je parle bien entendu d’infos vérifiées et travaillées, et pas des discussions sur les forums qui ont leur intérêt, mais dont les infos sont la plupart du temps sujettes à caution. Asselin est journaliste et bon journaliste. Ne confondons pas la légitime critique d’un bouquin avec les injures sur la déontologie et l’honnêté intellectuelle de son auteur. En pratiquant ce type d’attaque haineuse, vous désamorcez vous-même l’intérêt que votre intervention aurait pu avoir.

Posté en tant qu’invité par tetof:

Ce n’est pas parce que la presse national ou l’audiovisuel est encore plus mauvais que la presse de province qu’il faut considérer que la « presse de province » fait du bon boulot dans le traitement de l’information/actualité montagne.
Les reportages du genre
http://ledauphine.com/l-entretien-au-bord-de-la-piscine-chaque-jour-les-vacances-d-un-invite-surprise-aujourd-hui-la-snowboardeuse-chamoniarde-objectif-aspirant-guide-pour-karine-ruby-@/index.jspz?article=39354&chaine=19
sont du niveau de Paris Match ou de Voici.

D’une manière générale, le traitement de l’actualité par nos médias suit les mêmes régles que la promotion des barils de lessives : c’est de la daube.
Je n’ai pas le TV, je lis très rarement des journaux nationaux et encore moins régionnaux. Sauf le Monde dans l’avion et ca me suffit pour comprendre que les analyses restent très superficiels. Le net me suffit amplement pour me faire une idée sur ce que je souhaite savoir. La multiplicité des points de vues remplace bien le boulot superficiel des médias.

[quote=ThomasR]Quelqu’un a-t-il lu la critique des 2 bouquins faite par Descamps dans Montagnes Magazine? Il est presque désolé de devoir dire que le bouquin d’Asselin n’est pas bon.

Ça me peine pour JM Asselin qui était pour moi un bon éditorialiste dans Vertical et dont j’appréciais la plume et les positions.[/quote]
oui, et même si je connais depuis longtemps Philippe comme quelqu’un qui n’hésite pas à s’engager en disant fortement ce qu’il pense, j’avoue que j’ai été un peu surpris. Mais bon, à chacun de se faire son opinion :wink:

Henri

Posté en tant qu’invité par oliverm:

Pas de surprises naives messieurs, JM Asselin est un bon avocat des sports de montagne pour le grand public. Son style est en consequence. Au temps de terray ou desmaison, il aurait ecrit des edito dans paris match. c est sans doute la qu il a pioche son idealisme et pourquoi pas. C est bien Frison-roche qui m a amene a la montagne. Donc que le style et les sentiments soient un peu date; c est probable. Mais un peu d indulgence. Pour le public qui ne prqtiquera pas; l alpe restera homicide. Et pour les plus jeunes, ce sera peut etre l occasion d une decouverte, idealiste et simpliste. Laissez a certains lecteurs le temps de grandir. Pour les autres il est trop tard.

Posté en tant qu’invité par Man555:

Surprise du jour… le livre d’Asselin - attendez il faut que je vérifie encore c’est tellement étrange…- oui oui je ne rêve pas : le livre d’Asselin donc a reçu le grand prix du salon du livre de montagne de Passy, d’après kairn.com.

Je n’ai pas encore vérifié (toujours vérifier…) , mais franchement, je me pose des questions sur la longueur de certains bras.

Posté en tant qu’invité par mathieu:

oui le bouquin d’Asselin a bien reçu le prix du livre de montagne à Passy. Je suis aussi étonné des critiques très acerbes de certaines personnes sur le livre d’Asselin. On sent dans ce livre que Asselin a été très marqué par la mort de Bérhault et qu’il a sans doutes pas mal de choses qui lui restent au travers de la gorge (le passage sur l’Everest notamment) et qu’il ne peut s’empecher de faire resortir dans ce livre. Sans doutes que ce n’est pas le bon endroit pour régler ses comptes. Mais au-delà de ça, je le trouve sincère dans ses propos sur Berhault qu’il devait bien connaître et je ne le trouve pas du tout racoleur. Ce que je trouve très intéresant avec ces deux livres c’est qu’on aurait pu avoir deux fois une biographie très factuelle sur Berauhlt mais que au contraire, on se retrouve avec deux livres très poignants et sincères mais avec deux points de vue radicalement différents: Asselin qui le décrit à partir du versant médiatique dont il fait entièrement parti où l’on peut voir cette machine qui s’emballe sans que personne ne le réalise et ne maitrise quoi que ce soit; et Bricola/Potard qui le décrivent à partir d’un point de vue plus personnel avec plus de recul par rapport à cette pression médiatique. Je trouve donc que les deux bouquins se complètent bien et qu’ils donnent une bonne idée de la complexité du personnage Berhault et des deux mondes qui devaient le tirailler. Ce qui parait plus incroyable comme le relevait Descamps c’est que Asselin semble en effet ne pas avoir réalisé que c’est sans soute cet enchainement médiatique qui a conduit Berhault à sa perte…

Il va falloire se renseigner sur ce salon du livre de montagne…

Je n’ai pas lu le livre d’Asselin, mais en 2006 le 2ème prix a été donné au livre « Le Mont Artamare » de E. Ratouis… Et l’ayant lu celui là je ne vais pas porter un grand intérêt aux prix de ce « salon » !