Salut tout le monde,
durant l’été 2006 nous avons fait avec 2 amis une grande traversée des pyrénées par la desormais célèbre (et elle le mérite) HRP (haute rando Pyr), nous avons pimenté celles ci par l’ascension des plus beau sommets sur notre route par les voies les plus belles (avec notre modeste niveau) : Ossau (arete de Peyreguet), Balaitous (Arete NO), Grand Fache, Vignemale (traversée depuis le petit), Munia par les cretes de Troumouse, Clarabide, Gourgs blancs-Perdiguere et l’arete salenque tempete a l’aneto… Tout cela en autonomie avec tente et bouffe et de st jean de Luz a Banyuls en 40jours…
Sans être un exploit, ce fut une aventure exeptionnelle qui nous a beaucoup marquée, que nous ont permis des conditions meteo exceptionelles cet été la.
Si certains sont interessés pour en savoir plus sur cette experience, j’ai terminé le récit complet et attaque desormais un montage video avec les 3h de film ramenés.
Dites moi si ca vous branche, pour ceux que l’aventure tente, je la recommande vivement et suis pret a répondre a vos questions diverses.
A+ les amoureux des pyrénées
La Très Haute Traversée des Pyrénées en autonomie
Moi j’aimerai bien que tu nous parles de nos belles, si belles Pyrénées …
Hey…
bon et bien en intro, voici le préambule du récit, on peut la faire version feuilleton avec le récit d’une étape par jour ?
Objectif : Rallier L’atlantique à la méditerranée en utilisant principalement l’itinéraire décrit par Georges Véron en 41 étapes mais en complète autonomie (sous tente, en évitant au maximum toute descente vers la civilisation) et en enchaînant en route un maximum de sommets majeurs par les voies les plus esthétiques et les plus cohérentes possibles dans une traversée.
La traversée en chiffres :
410km à vol d’oiseau, environ 800km à pied, de 42000m de dénivelé positif et plus de 350 heures de marche et d’escalade.
25 sommets dont 12 à plus de 3000m d’altitude
7 courses d’alpinismes (pardon de pyrénéisme…) représentant 5000m de dénivelé en escalade.
39 étapes avec une moyenne de 9h30 et de 1100m de dénivelé quotidien, 1 seul jour de repos.
Altitude min 0m (la mer) et max 3404m (Aneto, sommet des Pyrénées)
36 bivouacs sous tente, 2kg de gaz consommés, 50 repas lyophilisés et… 7kg perdus à l’arrivée !
L’équipe :
Fabien Meyer dit Cigogne ou Jésus pour l’occasion, 29 ans : A l’initiative du projet, en charge de l’itinéraire et orientation
Yago Fernandez, Goyo ou Saint Jacques, 28 ans : En charge des ravitaillements, nutrition, et premier de cordée au mental infaillible pour les passages les plus délicats.
Jean-Baptiste Vappereau, Jambon ou Saint Jean le Baptiste, 30 ans : Photo et vidéo
Thomas Rossard, Guest star pour l’enchainement du Luchonnais avec Fab et de l’Aneto.
Antoine « Toutoune » Boutaud, 4ème apôtre, de Vielha à la fin…
Lauri, Madame Fernandez qui nous a rejoint pour un petit bout et un ravitaillement a Mounicou.
Préparation : Nos préoccupations immédiates étaient : notre condition physique, l’itinéraire et la cohérence des courses associées, la nourriture et le ravitaillement et bien sûr, le poids des sacs.
La préparation physique dans notre région sans relief (la Sologne) s’est limitée à une heure de course à pied 3 fois par semaine le mois précédant le départ, nous comptions sur la première semaine pour nous mettre en condition réelle.
L’itinéraire à été entièrement préparé et planifié, basé sur la HRP (Haute Randonnée Pyrénéenne) de Georges Véron. Cet itinéraire déjà hors sentier et non balisé étant prévu pour faire étape dans des gîtes ou refuges, nous avons revu et corrigé ses étapes en examinant scrupuleusement les cartes et consulté sur le web les expériences des HRPistes précédents pour tenter de raccourcir l’itinéraire et de le rendre plus esthétique grâce à notre autonomie de campeur.
Pour ce qui est des courses et escalades, nous avons consulté différents ouvrages et parfois construit nos propres enchaînements de courses à partir de plusieurs d’entre eux, l’idée étant de parcourir les sommets en traversée pour que celles ci nous permettent également de progresser vers l’est.
Pour la nutrition pendant la phase en haute montagne nous avons opté pour une solution très minimaliste pour rester léger : muesli, barres énergétiques, soupes et lyophylisés.
3 Ravitaillements bien préparés, 2 amenés par des amis et un envoyé par colis à Gavarnie, nous ont permis de gagner un temps précieux.
Enfin, pour le poids des sacs, nous avons pesé et optimisé tout ce que nous emportions, pour arriver à un sac de 10kg auquel il fallait ajouter l’eau, la nourriture ainsi que le matériel technique sur la partie centrale : 100m de corde, casques, baudriers, piolets, crampons, mousquetons, coinceurs… Au maximum le poids de nos sacs (50litres) a quand même été jusqu’à plus de 20kg.
Ça commence bien …
Posté en tant qu’invité par markko:
oui, vivement la suite…
Posté en tant qu’invité par nathali:
Bravo! Et quelle organisation…
Ca me fait revenir quelques bons souvenirs… C’est chouette d’avoir réussit à réunir une équipe sympathique comme ça pour un si grand projet. Moi j’ai fait la traversée en 2005. Ca m’a pris 6 semaines (enfin 2 fois 3 semaines en juillet-aout et septembre-octobre). Contrairement à toi je n’ai trouvé personne qui ai suffisament de temps ni suffisament motivé pour m’accompagner. Mais j’en garde de grands souvenirs, y compris de ces petits moments de solitude dans des coins très très paumés, mais les pyrénées sont si belles…
J’aurais plaisir à te lire si tu continues ton récit.
Nathalie
Oui effectivement, en plus des super conditions meteo c’etait une chance énorme de trouver deux larons et de plus des amis d’enfance pour réaliser ca. j’etais témoin du mariage de l’un d’entre eux (Yago un ami de toujours pour toujours) a qui j’ai proposé le projet pendant mon petit discours du diner de mariage (pour partir 2 mois plus tard… Sa femme a un peu equarquillé les yeux mais il a dit oui de suite, c’etait fort ! pour les deux ca tombait bien, changement de boulot, envie d’un beau projet avent de s’y remettre, pour moi ca a été juste l’intégralité de mes congés d’un an…
Alors devant votre enthousiasme (et je vous en remercie), voila le récit de la première étape…
1 - St Jean de Luz / Col d’Izuniaga
Vendredi 7 juillet 2006
Petite nuit dans le Corail Lunea en couchettes et arrivée surréaliste à St Jean de luz : un agent municipal roule sur mon sac et casse un bâton ! Ouf ! On est passés près de la cata… Petites provisions de frais au marché puis départ émouvant de la plage de Donibane après un bon bain matinal. Il n’y a que nous ce matin sur la plage et avant de partir nous adressons de grands signes à la webcam pour les éventuels spectateurs… Quelques kilomètres de bitume pour quitter la civilisation puis montée vers La Rhune (Larrun).
Heureusement le Potok veille au grain, Et trace son chemin, Pour des apôtres pas malins, perdu dans les fougères et les ronces le départ est un peu scabreux…
Premier sommet : 905m. La tête dans les nuages, la vue est bouchée. Nous buvons une bière à la venta du sommet avant de redescendre en direction du col de Lizuniaga. La grande venta est fermée mais nous arrivons à négocier quelques bières pour le soir. Après un bon ravitaillement d’eau, nous voici fin prêts pour notre premier bivouac. La Rhune met son écharpe au soleil couchant tandis que des milliers de tiques de tailles diverses se frottent déjà les pattes…
2 - Col de Lizarietta -> Elizondo
Samedi 8 Juillet
D+ = 800m, depart 9h arrivée 19h
Grosse journée à cause de 2 belles erreurs d’orientation (1h30 de perdues)
Petit stop binouze a la première taverne peu après le départ (la cause ?) puis longue étape, d’abord sur les crêtes entre les palombières puis descente vers une ferme, enlevage de tique et grosse montée sous le cagnard, sans ombre et sans flotte…
Descente au bled fort accueillant, cañas et bon pétage de bide au resto après avoir fait quelques courses. Ce soir on repart au clair de lune, croisons quelques hibou, des chiens puis l’orientation devenant aléatoire, nous plantons le bivouac au milieu d’un champs a peu près plat…
3 - Elizondo / Les Aldudes
Dimanche 9 juillet 2006
Après un bon stop pour la soirée à Elizondo (1 litre de bière et un bon repas), une petite heure de marche sous le clair de lune, ambiance mystique et température idéale… Nous croisons une petite chouette (sûrement une Chouette de Tengmalm, identifiée le lieu et la taille de notre amie) qui ne semble pas apprécier la lueur troublante de nos frontales.
Bivouac tardif et réveil tardif (9h30) puis belle montée jusqu’au col de Beorzu Argibel (950 m) où nous croisons un « roots ricain » sur le GR11 et partageons un bout de fromage et quelques tomates. Descente vers Les Aldudes pour cette belle et courte étape avec temps brumeux idéal, forêt, vautours et marécages mystiques…
Ici c’est le repos du guerrier ! Halte à l’auberge de jeunesse, douche, lessive, étirements et enlevage de tiques (le tire-tiques est utile !) Nous apprécions ce village basque des Aldudes : sa place, sa fontaine et son église. Après une bonne plâtrée de pâtes et une finale du mundial de football France-Italie regardée avec (déjà) une certaine distance (dans tous les sens du terme), nous terminons la soirée autour d’une infu dans la cour de l’auberge, en pensant à notre grosse étape du lendemain…
Mais, ma parole!
Vous avez passé votre temps au bistrot …
[quote=Aurore]Mais, ma parole!
Vous avez passé votre temps au bistrot … :)[/quote]
Effectivement j’avoue que la bière est assez présente dans cette première partie Non passions beaucoup plus de temps a marcher mais on pensait tellement manquer de ce doux breuvage que a chaque fois qu’il était possible d’en boire quelques gorgées (voir plus), nous trouvions l’évènement assez exceptionnel pour l’inscrire dans le carnet de route. Vous verrez que la suite est beaucoup plus portée sur la nourriture qui nous a fait quelques fois défaut…
Quoi qu’il en soit voici la suite qui a sans doute été (pour cause d’acclimatation a l’effort) une des plus dure journée (+ de 12 heures…)
4 - Les Aldudes / Col d’Erozaté
Lundi 10 juillet 2006
Départ 7h30 après un bon petit-déjeuner à l’auberge de jeunesse, montée dans la brume sur les crêtes et montée bonus insolite à une palombière !! Ascension du Lindux, notre premier 1000m, et dernière vue sur la Rhune. Adieu l’océan, le paysage change… Nous passons le col d’Ibañeta, haut lieu du Camino de Santiago, nous croisons des pélerins qui descendent vers Roncevaux, des guide-scouts, des anglais, des allemands… Ultreïa !! En avant !! Mais pour nous ce sera dans l’autre sens, en direction de la Tour d’Urkulu, construction romaine qui nous regarde du haut de ses onze siècles…
Nous décidons de ne pas l’escalader vue la chaleur et le bout de chemin qu’il nous reste à parcourir. Une petite heure et nous arrivons au col d’Orgambidé…ça commence à sentir bon la montagne !! Nous nous donnons comme objectif de fin de journée de monter au col d’Erozaté, de l’autre côté du vallon, histoire de se ravitailler en eau et de prolonger un peu notre journée de 13h. Arrivée au bivouac bien frits confits…la brume se lève sur la frontière, les vêtements ne sècheront pas ce soir.
Posté en tant qu’invité par el dol:
Salut Cig, bravo pour tout ça!!! Ca envoie du lourd!!!
La suite du Pays Basque… En parallèle je publie les photos qui vont bien : http://picasaweb.google.fr/fab.cig.meyer/HRP2006
Et c’est marrant car ce WE j’étais justement faire le sommet d’Okabé au dessus du col d’Oraaté, conditions bien différentes, ambiance extreme avec neige et 100kmh de vent mais c’était bien chouette.
5 - Col d’Erozaté / Forêt d’Iraty (crête de Millagaté)
Mardi 11 juillet 2006
Réveil 7h00, départ 8h30. Tout commence par une charge de brebis sur le bivouac. Elle fut maitrisée par son berger. Nous chauffons les organismes avec une descente par la route qui mène à la borne frontière 850, au pied de la crête d’Urculu, à cet endroit nous croisons nos premiers (supposés) HRPistes ?!! Nous entamons l’ascension de la crête dans la brume. Une coulemelle pour la jardinière de légumes lyophi. Nous sortons indemnes, mais non sans mal, de notre premier vrai test d’orientation dans la brume, puis prenons la direction du col d’Oraaté pour retrouver une route qui se transforme en piste pour une marche de 4h. Nous traversons la forêt d’Iraty jusqu’au pied du pic d’Orhy.
Là un petit coin de paradis, en sous-bois et au bord d’un ruisseau, attend nos valeureux apôtres…gavage en perspective étant donné que l’on n’en retrouvera pas de sitôt. Suivant les conseils de Maître Pof nous allumons un feu de bois sous la pluie, protégés par de majestueux hêtres. Le feu crépite et sèche notre linge, ce soir c’est un repas de fête
- Pensée écrite en chemin par Yag : Un bivouac mythique dans une forêt mystique… Je pense encore à ma vie d’avant-départ : un coup de fil à passer pour le boulot et que je n’arrive pas à passer faute de couverture, ma petite femme qui me manque par moments très intensément. L’aventure continue, aujourd’hui nous prenons conscience de la vraie valeur des choses…
6 - Forêt d’Iraty -> Ref de Belagua
Après ce superbe bivouac humide mais chaleureux en bordure de la forêt d’Iraty au pied de l’Orry, réveil matinal à 5h30 et départ dans le « chilly – milly » et les nuages pour l’ascension de l’Orry. En passant devant une cabane de chasseur, un Anglais sort et hurle : « Are you going up ? » ni une ni 2 « of couse mon pote », et voilà nos deux Anglois nous prenant en chasse dans le brouillard…
Ils ne nous rattraperont pas, après avoir croisé un berger (qui descend à 7h du mat de la montagne !) et nous dit : « vous allez la haut ? c’est magnifique ! », nous sommes surexcités, nous passons au dessus des nuages vers 1700m, c’est tout simplement magique, la France baigne dans les nuages alors que l’Espagne est inondée de soleil et nous voilà perchés sur cette frontière climatique…
La crête devient vertigineuse mais c’est tellement beau que nous ne la quittons pas, l’esthétique n’est il pas le maître mot de cette traversée ? Nous culpabilisons un peu en voyant les Anglais faire comme nous mais nous nous retrouvons finalement au sommet : « where are you going ? Banyuls ? Yeah ! well see you later then …. »
Nous suivons cette crête magique pleine de mamelons verdoyant en jouant cache-cache avec les nuages… déjeuner sous le cagnard puis orientation au GPS et a l’alti dans le brouillard…
Nous arrivons comme prévu au Refuge de Belagua ou nous pensons trouver de l’eau et de la nourriture (nous sommes a court de gaz), celui-ci est en piteux état et il est fermé… Heureusement nous trouvons une réserve et nos 2 Anglais hrpistes nous offrent le gaz, musique, miaou et hospitalité pour une soirée bien sympa aux portes des hautes Pyrénées…
7 - Refuge de Belagua / Lescun (via les lapiaz)
Jeudi 13 juillet 2006
Réveil à la cornemuse auprès du campement de la Ruta Quetzal. Hier soir le bivouac improvisé avec nos collègues anglais fut un régal malgré notre grande déception d’avoir trouvé le refuge fermé… Après le réveil « celte » et un lever de soleil majestueux sur les pics qui nous attendent, nous partons et traversons une forêt magique qui débouche sur le paysage insolite des lapiaz, un vaste dédale calcaire. Des isards font leur apparition, nous sommes bien en montagne ! Entre fatigue et chaleur la montée finale au col d’Anaye est dure.
Descente dans le cirque de Lescun dans la brume après avoir renoncé à la Table des Trois Rois pour être à Accous le soir et gagner une journée. Nous buvons une bière à Lescun, la descente dans la vallée se fera dans la benne d’un camion, insolite ! Nous terminons un bout de route à pied pour rejoindre Accous et son camping. On se fait plaisir avec un bon pétage de bide, on se douche. Drôle de retour dans la vallée, nous sommes déjà bien décalés.
http://picasaweb.google.fr/fab.cig.meyer/HRP2006
Demain on attaque les choses serieuses !
8 - Journée repos et parapente à Accous
Vendredi 14 juillet 2006
Journée à Accous, Cig va voler de ses propres ailes tôt le matin. Nous nous réveillons au camping, il fait déjà chaud… Nous cherchons l’heure de notre baptême de l’air et quelques temps après nous voici dans les airs, contemplant le cirque de Lescun…yahooooooo !! Après ces émotions nous devons monter à Lescun pour y tenir notre promesse faite aux Anglais de les dépanner en fuel pour leur réchaud et nous profitons pour déjeuner dans le village. L’après-midi la chaleur torride et étouffante du fond de vallée ne nous laissera pas faire la sieste, tant pis ce sera café-pudding chez le Permayou pendant que nos ravitailleurs Manu et Edom s’envolent à leur tour dans les airs. Puis il est temps de faire les sacs : l’angoisse, trop lourds, trop gros… 100m de corde, baudriers, crampons, piolets et 7j de bouffe… Que de problèmes existentiels nous nous posons ici dans la vallée. Le pétage de bide suit son cours au Permayou où nous prenons notre dernier vrai repas à table avant le départ, reprenant le maximum de forces. Un peu de mal à trouver le sommeil et grand hâte de retrouver la haute pour marcher. Ce petit stop aura quand même été nécessaire pour se reposer de ce premier tronçon achevé, se doucher, et se faire un bon shampoing
Un petit résumé de cette intro Atlantique-Vallée d’Aspe :
Cette partie supposée peu difficile devait nous préparer, grâce à de longues journées de 12h à enchaîner les courses et le programme ambitieux prévu pour les Hautes Pyrénées.
La principale difficulté se trouva être l’orientation puisque notre itinéraire étant constamment hors sentier, les conditions brumeuses nous donnèrent du fil à retordre dans le relief certes peu élevé mais compliqué du pays Basque et de la Navarre.
Nous enchaînerons quand même quelques beaux sommets (la Rhune 900 m, le Lindux 1220 m, l’Orry 2017 m) et profiterons de magnifiques mers de nuages sur les crêtes.
Après une étape au clair de lune, le moment fort fut sans aucun doute de passer au dessus des nuages lors de l’ascension du pic d’Orry après un bivouac pluvieux en forêt d’Iraty.
S’en suivirent de merveilleux parcours de crêtes puis la traversée insolite et superbe de la zone karstique du pic d’Anie.
Les Orages nous ferons renoncer aux sommets du cirque de Lescun où nous devrons revenir. Nous arriverons dans les temps pour notre premier ravitaillement à Accous dans la vallée d’Aspe ou nous profiterons de cette halte pour quelques vols en Parapente.
cool, t’es passé voir mon pote daniel dit « cagouille » qui tiens l’école de parapente « ascendance » à accous alors.
vivement le passage où tu grimpes mon avatar :lol:
[quote=Quent][/quote]
Accous? Acendance? pas possible tu connais ? c’est avec sa société que mes cousines et moi-même avons fait notre 1er saut en parapente ! Souvenir inoubliable…
chapeau !
Ton aventure est palpitante et donne matière à rêver…tu as effectivement eu de la chance de trouver un tel groupe pour faire cette virée…en tout cas j’en lis les moindres détails. Merci pour ce récit !
Préviens si jamais tu projettes ton film, fait un CD ou si tu publies tes aventures. Merci.
Héhé, mais oui je connais le cagouille do Brazil, c’est lui qui m’a fait passé la théorie de mon brevet autour d’un verre de rouge un lendemain de cuite
J’ai fait 2 vols, mes compères un biplace et nous avons payé un batême a nos adorables ravitailleurs pour les remercier de nous avoir monter tout le matos, ils étaient enchantés !
Effecivement j’en profites pour faire un peu de pub pour cette super ecole, pas ascendance mais Air attitude (http://www.air-attitude.com/), le cadre est parfait pour voler a Accous, perdu entre le permayou (bar resto tabac), la superette, le camping, le petit village… d’ailleurs vivement les conditions que j’y retourne !
Bref nous voila dans les hautes pyrénées, je vous livre ici l’intro de cette partie un peu challenge suivi du récit de la petite etape pour approcher notre cher Jean-pierre…
Cette partie, beaucoup plus technique était un vrai défi et une grande inconnue, nous devions gravir tous les principaux sommets, de l’ossau à l’Aneto et donc porter chacun environ 5kg de materiel technique (cordes, piolets, crampons, casques, mousquetons…).
Au niveau timing nous n’avions pas de marge et donc pas le temps de laisser passer un orage pour faire un sommet, nous partions donc avec l’idée qu’il nous faudrait faire une croix sur deux ou trois courses.
De plus certaines de ces courses étaient prévues en traversée afin de nous faire progresser vers l’est et donc avec l’ensemble du materiel… Au moment de faire nos sacs à Accous nous réalisons que c’est de la folie d’imaginer grimper avec ca sur le dos…
En terme de ravitaillement, il nous fallait aussi serrer la ceinture, plus rien de frais, que du sec, léger et calorique et en quantité rationnée. Nous comptions sur les refuges croisés pour le compléments. Donc plus de pause le midi, des journées beaucoup plus longues qui commenceraient beaucoup plus tot, des réveils a 3-4 heures car il nous fallait en plus des courses assurer notre progression vers l’est…
Au final, cela a été dur; les journées toujours plus longues que prévues, mais une grande réussite, nous avons enchainé tous les sommets même si un seul à été réellement réalisé en traversée avec le matériel, nous avons aussi eu beaucoup de chance avec la météo et sommes la plupart du temps passés entre les orages…
9 – Station d’Astun / Refuge de Pombie
Samedi 15 juillet 2006
Nous décidons de nous faire déposer par nos ravitailleurs près du col du Somport, à la station de ski d’Astun. Après un petit-dèj viennoiseries et sandwichs à la sardine, nous repartons en direction de Pombie et entrons dans la Parc National des Pyrénées. Les 1000 premiers mètres de dénivelé avec 20kg sur le dos nous attendent.
Le cadre est magnifique. En arrivant au col des Moines nous découvrons le Pic du Midi d’Ossau, Jean-Pierre est majestueux. Le temps de deux bons bains rafraîchissants dans les lacs de Castéreau et de Peyreguet et nous voici dans la montée jusqu’au pied du Petit Pic, à travers un pierrier géant nous gagnons le col de Peyreguet. Beaucoup de monde dans cette contrée, où sont passés le calme et la sérénité de la forêt d’Iraty ? Descente à Pombie : ce soir le refuge est plein et nous n’y dînerons pas comme prévu. Repas bonus au bivouac, installé tôt à 15h pour la première fois ! Nous essuyons notre première vraie pluie d’orage sous la tente en regardant les topos pour demain : c’est décidé nous ferons l’arête Peyreguet et le Petit Pic, voir la traversée vers le grand pic… Dodo à 21h !
bé oui, c’est un copain.
je suis originaire de là bas, même si je me suis expatrié. snif.